Les députés du Brésil appelés à instituer une Journée nationale de la messe tridentine

Brésil Journée messe tridentine
 

Instituer au Brésil une Journée nationale de la Messe tridentine : tel est le projet d’une élue de la Chambre des députés du Brésil, Bia Kicis. Membre du Parti libéral, proche de Bolsonaro, cette juriste, avocate et procureur est entrée en politique en 2015 pour combattre la corruption et promouvoir une société attachée aux valeurs traditionnelles, elle a été par deux fois élue à la Chambre fédérale pour le District fédéral, multipliant le nombre de ses voix par 2,5, et s’est notamment élevée contre la tyrannie covidienne.

Sa proposition au sujet de la messe traditionnelle est une affaire sérieuse qui suit les circuits législatifs normaux. La commission de la culture de la Chambre des députés du Brésil doit recevoir en audition publique, ce mardi 5 décembre, sœur Anna Maria Fedeli, directrice d’école catholique et docteur ès-lettres et philosophie, le P. Bráulio Róger Martins Nunes Pereira, rédemptoriste qui célèbre habituellement la messe tridentine, le Pr. André da Silva Melo, responsable du site des éditions Editora Flos Carmeli, et le Dr. Álvaro Alberto Ferreira Mendes Junior, professeur d’économie et président du Centro Dom Bosco, association de fidèles laïques pour l’étude et la défense de la foi traditionnelle.

 

Une journée nationale de la messe tridentine défendue par des convaincus

Comme on peut le lire sur le site de la Chambre des députés, l’objectif de Mme Kicis en requérant cette audition est de faire porter la messe traditionnelle « à la connaissance du peuple » et d’« honorer ceux qui participent encore aujourd’hui à ce rite de l’Eglise catholique, apostolique et romaine ».

Le communiqué officiel du Parlement précise : « Les caractéristiques les plus visibles de la messe traditionnelle sont l’utilisation du latin comme langue liturgique et le positionnement du prêtre, qui généralement tourne le dos aux fidèles. »

 

Au Brésil, une élue bolsonariste se lève pour défendre la messe tridentine

Un commentaire sous le communiqué réagit avec enthousiasme : « Il s’agit d’un événement extrêmement important pour les chrétiens qui assistent à cette messe traditionnelle depuis l’époque des apôtres et des disciples et de tous les saints jusqu’à nos jours. Le rite tridentin est celui qui a fondé le Brésil et la première messe à Porto Seguro était celle-là. Il s’agit d’un héritage culturel et spirituel et donc d’un patrimoine immatériel. »

A l’heure où plusieurs évêques brésiliens prétendent interdire absolument la messe tridentine, où Traditionis custodes prive tant de fidèles de la « messe en latin », l’initiative de Mme Kicis révèle la vigueur des catholiques brésiliens attachés à cette messe – lex orandi, lex credendi !

 

Jeanne Smits