Le Christian Institute, une association de défense juridique des droits des Chrétiens au Royaume-Uni, dénonce une nouvelle loi écossaise qui met en place une « personne désignée » chargée de vérifier le « bien-être » des enfants et jeunes de moins de 18 ans. Le Named Person Scheme prévoit la désignation personnalisée d’un agent des services publics pour chaque mineur. Le Christian Institute a fait un recours contre la loi, au motif qu’il n’y a aucune raison de le mettre en place, mais surtout parce qu’il méconnaît les droits des parents, premiers éducateurs des enfants.
Maggie Mallon, consultante en services sociaux, affirme qu’« rien ne justifie » l’existence d’un tel système qui considère les familles comme de simples « gardiens pour le compte de l’Etat ».
Des fonctionnaires contre la famille, les parents et les enfants
Fondamentalement, la loi « interprète les droits des enfants presque exclusivement comme des droits opposés aux droits de leurs parents », a déclaré Mme Mallon qui fait actuellement un tour d’Ecosse pour mobiliser les familles contre le texte qui figure au sein du Children and Young People (Scotland) Act 2014, une loi qui dans son ensemble ne comporte pas une seule fois le mot « famille ».
« C’est dans son ensemble qu’elle constitue une négation complète des familles et du rôle crucial des parents », a-t-elle souligné, ajoutant que les « familles sont garantes du bien-être des enfants ».
Entre autres, Maggie Mallon pointe le « cauchemar » de la diffusion des informations concernant les enfants parmi les services publics désignés : la « Personne désignée » a le droit de les leur communiquer, sans le consentement des parents. « Plus l’information est partagée et plus l’accès à celle-ci est facile, plus les enfants sont en danger, particulièrement les plus vulnérables d’entre eux. »
Les « Personnes désignées » recevront aussi toutes informations relatives à d’éventuels contacts de la famille de l’enfant avec la police.
La loi écossaise écarte les parents
S’il est évident que les enfants victimes de maltraitance doivent être protégés et secourus, la logique du nouveau système se sert de cette nécessité en inversant la logique : les enfants sont considérés comme des victimes en puissance, leurs familles comme des oppresseurs potentiels et l’Etat comme le détenteur premier du droit d’éducation.