L’autorité officielle d’inspection des écoles britanniques, OFSTED, vient d’épingler sept écoles de Londres où l’enseignement se concentre sur les « valeurs » islamiques sans prêter la moindre attention à la culture occidentale environnante. Certains élèves ont répondu aux inspecteurs qu’ils ne savaient pas s’ils devaient suivre la loi anglaise ou la charia. C’est le comble de l’« ouverture » à l’islam dans l’enseignement, pourtant prônée par les autorités éducatives du Royaume-Uni.
Si parmi ces sept établissements, six sont privés et portent des noms qui indiquent le plus souvent leur appartenance islamique, la septième école est gérée par l’Etat et relève de l’Eglise anglicane : la Sir John Cass’s Foundation and Red Coat School, où la plus grande part des élèves sont musulmans, originaires du Bangladesh.
Charia et mixité dans les écoles britanniques
Le rapport OFSTED sur les sept écoles signale à propos de cette dernière que filles et garçons y sont de fait séparés : ils ont des entrées, des cours de récréation et des foyers distincts même si les cours sont mixtes. Sans être partisan inconditionnel de la mixité on peut souligner que cette ségrégation correspond aux canons islamiques… D’autant que le rapport épingle dans les classes les plus élevées une propension à l’« extrémisme » que rien ne vient contrôler. Sans qu’il y ait une mise en cause explicite de l’islam et de la sharia, on comprend qu’il s’agit de cela : ainsi les réseaux sociaux des élèves contiennent-ils de menaces pour ceux qui se rendraient à certaines soirées ou participeraient à certaines activités. « Haram », sans doute.
Dans les écoles privées mises en causes par le rapport, l’enseignement islamique n’est pas seulement dominant par rapport à la découverte d’autres religions imposée par les programmes scolaires britanniques, mais empiète sur les autres matières. Dans l’une des écoles, tous les livres disponibles à la bibliothèque sont en arabe ; dans telle autre, l’East London Islamic School, les garçons se rendent chaque jour à la mosquée (tandis que les filles attendent à rien faire) et l’enseignement religieux est tout simplement l’apprentissage par cœur du coran.
Islam ou christianisme ?
Toutes situées dans le quartier à dominante islamique de Tower Hamlets de Londres, ces écoles mettent en relief un double problème. Le premier est celui de l’inertie des pouvoirs publics dans les pays de vieil enracinement chrétien, qui permet à de telles situations de se créer en prônant l’accueil inconditionnel des croyances exotiques, quitte à s’alarmer, un peu tard, de leurs aspects les plus extrêmes. Le deuxième est celui de l’impossible réponse apportée par le laïcisme qui est, en définitive, au service du relativisme et certainement pas au service de la vérité ou de l’affirmation des droits prioritaires de la culture du pays d’accueil par rapport aux traditions religieuses et légales d’une culture importée – qui dans le cas de l’islam, confond précisément les deux.
Dans la lutte contre cet « islamisme » rampant, il faudrait pourtant bien se garder de freiner la liberté des chrétiens, que ce soit au Royaume-Uni ou en Europe, au nom de l’égalité de traitement de toutes les religions et de toutes les cultures.