Hier, la septième édition du Forum sur l’Internet Chine-Etats-Unis, placé sous le thème « Dialogue et coopération » s’est ouverte à Washington, en présence du directeur de l’Office national de l’information sur internet de Chine, Lu Wei, et d’une secrétaire d’Etat ajointe américaine, Catherine Novelli.
Divergences Chine – Etats-Unis sur internet : une occasion de progrès !
Dans son discours, Lu Wei a déclaré que les relations sino-américaines au sujet d’internet se développaient correctement entre intérêts communs et divergences inévitables : « C’est précisément à travers ces différences que nous pouvons nous compléter et créer toutes sortes de possibilités de coopération et bénéfices communs » a-t-il affirmé avant de lancer une proposition en cinq points sur les échanges entre les deux pays : respect mutuel, partage, gouvernance commune, confiance mutuelle et coopération gagnant-gagnant.
L’Américaine a bien sûr répondu que les deux pays allaient continuer à partager leurs intérêts communs et que les divergences n’étaient pas si profondes.
De tout ce blabla officiel ressort un fait important : la Chine et les Etats-Unis tâchent officiellement d’accorder leurs violons pour la maîtrise d’internet.
Et la croissance de cette maîtrise en Chine n’en est que moins rassurante encore.
Le gouvernement communiste a effectivement pris récemment la décision de bloquer certains sites étrangers, et d’imposer une restriction plus forte sur les réseaux sociaux et les sites de partages de vidéos.
Derrière les divergences apparentes, un rapprochement réel
Un exemple ? La récente décision de la Cour suprême chinoise, orchestrée par Lu Wei lui-même, qui permet à la loi de lutter contre les « fausses rumeurs » : si un message est partagé ou posté plus de 500 fois sur internet, la personne qui a posté l’original pourra désormais encourir de la prison si le message critique de quelque manière que ce soit le gouvernement ou la politique menée par ce dernier. Voilà qui est clair : derrière les discours ronronnants des rencontres internationales, la main de fer du communisme chinois s’abat sur le terrain, sans que l’Amérique ne s’y oppose.