Les parlementaires républicains s’apprêtent à agir en deux temps pour lutter contre la décision anticonstitutionnelle d’Obama visant à régulariser plus de 4 millions de clandestins aux Etats-Unis.
Dans un premier temps, les Républicains vont proposer un vote symbolique pour dénoncer le décret présidentiel. Il sera sans effet sur la réalisation de ce dernier. C’est dans le second temps qu’apparaissent des divergences de stratégie. Il va falloir statuer sur le budget présenté par Obama pour l’année 2015.
L’aile gauche des Républicains souhaite le voter. Au lieu de bloquer les financements alloués à l’agence chargée de mettre en œuvre la décision du président, elle préconise d’approuver le financement de cette dernière jusqu’en mars. Sous quel prétexte ? Parce qu’à partir de janvier, les dernières élections prendront effet, le Congrès sera renouvelé ; le Grand Old Party aura donc la majorité au Sénat comme à la Chambre et il sera temps d’adopter une politique définitive.
Mais cette manœuvre dilatoire apparaît à l’aile conservatrice du parti comme à l’observateur impartial comme une grosse ruse pour laisser passer le décret d’Obama : l’agence aura déjà bien entamé ou terminé son travail de régularisation en mars et il deviendra difficile de bloquer l’opération.
Le Tea Party et tous les conservateurs ont donc fait savoir qu’ils n’apporteraient pas leur soutien à une telle décision. Leurs voix manquant pour obtenir la majorité, la gauche des Républicains s’est donc tournée vers… les Démocrates, affirmant que ce n’était pas le moment de provoquer une crise gouvernementale.
Une trahison patente des Républicains de gauche
Pour justifier cette trahison patente, les Républicains de gauche invoquent le risque de paralysie de l’Etat, qui pourrait se retourner contre eux. Sans tenir compte ni de l’avis de leurs électeurs, qui ont voté massivement contre Obama, ni surtout du fait qu’il leur est possible de couper le financement de la seule agence chargée de la régularisation des clandestins.
Nancy Pelosi, chef de file des parlementaires démocrates a déjà annoncé qu’elle laisserait les membres de son parti voter pour la proposition républicaine afin d’éviter de mettre Obama dans l’embarras.
L’amnistie d’Obama est insuffisante selon Mitt Romney
Mitt Romney, candidat républicain contre Obama à l’élection présidentielle de 2012 a quant à lui affirmé que le problème majeur du décret présidentiel était que la régularisation imposée par Obama est temporaire, plaidant pour une réforme permanente de l’immigration…
Pas sûr que les électeurs s’y retrouvent.