Certains opérateurs de marchés s’inquiètent et affirment que la chute des cours du pétrole risque de mettre tout le secteur du pétrole et de l’énergie en grande difficulté et même provoquer de graves secousses boursières. Le prix du baril de pétrole brut a chuté de 45% en seulement six mois et vient de passer sous la barre des 60$, au plus bas depuis cinq ans et demi. Certains experts prévoient 55$ la semaine prochaine et 40 seulement dans quelques mois…
La baisse des taux et l’abondance de liquidités, provoquées par les actions massives des banques centrales à travers le monde, ont effectivement poussé les investisseurs, à la recherche de rendement, à prendre des risques énormes.
Ils se sont précipités vers des obligations soi-disant de « haut rendement », rémunératrices mais très risquées : émises par des entreprises du secteur du pétrole, ces obligations sont maintenant confrontées au risque de faillite des sociétés émettrices. Un risque s’est considérablement accru ces dernières semaines avec la baisse brutale des prix du pétrole.
Les conséquences de la chute des prix du pétrole : un krach obligataire ?
La chute des cours du pétrole a ouvert les yeux des porteurs de ces obligations. Problème : tout le monde veut vendre, personne n’achète. Le financier américain Bill Gross résume la situation : « tout le monde essaie de sortir par une très petite porte »…
La banque d’Angleterre a également mis en garde contre cette baisse des cours du pétrole, affirmant qu’elle allait être positive à court-terme pour l’économie britannique mais risquait de déstabiliser l’économie de la zone euro et d’augmenter les tensions géopolitiques. Non sans une certaine ironie, la bulle obligataire ayant été provoquée par la politique ultra-accommodante des banques centrales menée depuis de nombreuses années.