Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi vient de promulguer par décret une nouvelle loi antiterroriste qui permet notamment aux autorités d’interdire tout groupe menaçant l’unité nationale ou troublant l’ordre public, des terminologies imprécises et souvent utilisées à l’époque d’Hosni Moubarak pour étouffer toute opposition politique.
La nouvelle loi antiterroriste permet notamment aux autorités d’agir contre tout individu ou groupe représentant « une menace pour la sécurité nationale », y compris en perturbant les transports publics, ce qui pourrait inclure les grèves ou les manifestations.
D’après la loi, le procureur général pourra ainsi demander à un tribunal criminel de qualifier tout suspect de terroriste et de le juger immédiatement. La loi prévoit aussi la dissolution de tout groupe considéré comme « terroriste » et la saisie des avoirs de ses membres.
Les attaques terroristes sont réelles et la menace est inquiétante en Egypte mais l’imprécision des termes de cette loi à de quoi inquiéter les associations de défense des droits de l’Homme.