C’est pour demain. Ou après-demain. Le temps où l’on n’aura plus besoin d’aller voir sur Facebook ce que fait un ami de l’autre bout du monde : il suffira de chausser ses lunettes Oculus VR pour le voir – et pourquoi pas lui tenir la main. Science fiction ? Pour la société commerciale qui gère le réseau social, certainement pas. Si Facebook a racheté Oculus VR l’an dernier pour la modique somme de 2 milliards de dollars, c’est bien qu’il y voit dans la technologie de la réalité virtuelle un marché lucratif. Et ce sera toujours mieux d’être aux premières loges si demain, profitant d’une « téléportation » virtuelle, les hommes peuvent d’affranchir des limites de l’espace. Comme des dieux…
Une fête dans le Nouvel Age d’Oculus VR
PC World imagine un scénario d’une fête d’anniversaire à l’autre bout du monde. Muni d’un casque et de lunettes Oculus VR, l’utilisateur pourrait regarder une vidéo 3D de la fête, se mouvoir dans la pièce et, grâce à des senseurs spéciaux, « toucher » son ami.
Et ainsi, Facebook resterait fidèle à sa mission centrale, a indiqué Mike Schroepfer, directeur technologique de la société, lors d’une présentation conjointe, jeudi, à San Francisco, avec des cadres d’Oculus. « Créer des moments où nous rapprochons les gens, c’est ce que nous essayons de faire avec Facebook », a-t-il indiqué – que ces rapprochements soient réels ou virtuels.
Les invités à la conférence de presse ont pu en avoir un avant-goût très rudimentairev: à l’aide de lunettes développées avec Samsung par Oculus, ils ont pu « visiter » en temps réel et à 360° le « campus » de Facebook à Menlo Park, non loin de là.
Les perspectives de l’avènement de l’âge de la réalité virtuelle sont inquiétantes. Celle-ci repose sur l’illusion, et non sur l’expérience consciente et la vie de relation propres à l’homme. Son avènement (s’il se produit, ce qui semble inéluctable) laissera – gageons-le – un goût amer de désir de contact humain mal assouvi ; à moins qu’il ne fasse basculer ses utilisateurs dans une sorte de nouvelle folie. De jouissance ou de toute-puissance. Il suffit de regarder la réalité d’aujourd’hui : la « réalité » virtuelle ouvre le champ à toutes les perversions, de la pornographie à la violence gratuite.
Facebook entend accélérer dans la course à la réalité virtuelle
Rien de tout cela n’arrête Facebook qui, ouvertement, travaille à l’accélération de la course vers la réalité virtuelle. Pour connecter ses membres, bien sûr, mais aussi pour leur offrir d’explorer des mondes virtuels créés par des développeurs, où ils pourront se mouvoir et regarder autour d’eux, pourquoi pas en se voyant eux-mêmes sous forme d’avatar, et, demain, en éprouvant des sensations. Le plus difficile sera de proposer ces sensations tactiles, et la possibilité d’interaction avec ces mondes qui n’en sont pas.
On y travaille !