Jour et nuit, les forces militaires russes frappent différentes zones occupées par des djihadistes de l’Etat islamique ou d’autres groupes affiliés à Al-Nosra, c’est-à-dire Al-Qaïda en Syrie. La détermination du président Vladimir Poutine semble intacte : il aurait même envoyé sur place ses Spetsnaz, forces spéciales redoutées par tous les ennemis du pays. Leur mission ? Vaincre les islamistes.
Des avions Syriens ont lâché des milliers de prospectus par avion, dans les zones bientôt pilonnées par les armées russe ou syrienne.
En Syrie, le gouvernement appelle les islamistes à « rendre les armes » avant les interventions russes
« Coopérez avec l’armée et quittez la zone dans laquelle se tiennent les opérations spéciales pour l’amour de votre propre vie », est-il écrit sur l’un deux, rédigé à la manière d’un prospectus de propagande religieuse. Les civils peuvent passer les checkpoints militaires avec ce « prospectus » en main, précise-t-il, et avoir la vie sauve, un toit, de la nourriture et une aide médicale, en ralliant les zones contrôlées par le gouvernement.
Dans les zones contrôlées par l’Etat islamique, le message est plus radical : « Ne vous rendez pas les choses plus difficiles… La patrie est prête à vous accueillir à nouveau. Rendez les armes comme des centaines de jeunes hommes comme vous l’ont déjà fait. »
Toutes les zones « rebelles » sont désormais visées par les raids syriens ou russes : la Russie a décidé de s’attaquer à toutes les factions qui s’opposent au président syrien Bachar el-Assad, y compris les groupes entraînés et financés par l’Occident et la CIA.
La Russie aurait envoyé ses Spetsnaz en Syrie, pour vaincre les islamistes au moyen d’un assaut massif
Mais les raids aériens ne sont sans doute pas ce que ces islamistes craignent le plus : Vladimir Poutine aurait envoyé en Syrie ses Spetsnaz, des forces spéciales extrêmement bien entraînées à la guérilla et connues pour leur efficacité parfois sauvage en Tchétchénie, dans la guerre contre des groupes islamistes.
Tandis que les soldats russes gardent les bases et protègent l’infrastructure russe d’éventuelles attaques islamistes, les forces spéciales sont envoyées pour mener un assaut illimité contre toutes les forces armées opposées au président Syrien. Débarrasser la Syrie de ces groupes djihadistes permettrait également de protéger les intérêts russes nombreux dans le pays, notamment sur la côte méditerranéenne.
Les gouvernements occidentaux continuent à évoquer les « rebelles modérés » contre toute réalité
A l’inverse, les gouvernements occidentaux ont accusé la Russie de mener des attaques contre des rebelles « modérés », reprenant ainsi une fable racontée pendant quatre ans contre la réalité du terrain – personne n’a jamais pu prouver l’efficacité, voire même l’existence d’un quelconque groupe « modéré » en Syrie. L’OTAN est également intervenue après que la Turquie s’est plainte du survol par des avions russes de son espace aérien.
La Turquie, qui bombarde officiellement des positions kurdes en Syrie – alors que les Kurdes se battent de manière certaine contre l’Etat islamique –, a donc immédiatement reçu le soutien de la communauté internationale.
Pour les gouvernements américains et alliés, la priorité ne semble pas être le rétablissement de la paix dans le pays ni la destruction de l’Etat islamique. Les Russes, en revanche, ont tout intérêt à pacifier le pays et semblent déterminés à y parvenir.