Niger : le coup d’Etat pro-russe et anti-français

Niger coup Etat russe
 

Des milliers de manifestants ont défilé au Niger, essayant d’envahir de force l’ambassade de France en brandissant des drapeaux russes et en scandant le nom de Vladimir Poutine au cris de « A bas la France ».

La France conserve 1.500 militaires dans ce pays du Sahel où le djihadisme est très présent, aidant l’armée locale à lutter contre le fléau islamiste.

Mais comme dans d’autres pays de cette région africaine, la Russie cherche à écarter l’influence occidentale, à tel point qu’on a pu se demander si le groupe Wagner n’avait pas quelque lien avec le renversement du premier président pacifiquement élu du Niger, Mohamed Bazoum, remplacé par le général Abdourahamane Tchiani.

 

Un coup d’Etat lié au groupe russe Wagner ?

Jeudi soir, la Communauté des officiers pour la sécurité internationale (COSI), considérée par les Etats-Unis comme une société écran pour le groupe Wagner en Centrafrique, partageait sur Telegram un message audio attribué à Evguéni Prigojine, où l’on reconnaissait la voix du leader prétendument déchu de la milice privée affirmant :

« Ce qui s’est passé au Niger, ce n’est rien d’autre que la lutte du peuple nigérien contre les colonisateurs qui essayent de lui imposer leurs règles de vie. Pour tenir en laisse (les peuples africains), les anciens colonisateurs remplissent ces pays de terroristes et de différentes bandes armées, en créant eux-mêmes une immense crise sécuritaire. »

Au même moment, se déroulait à Saint-Pétersbourg le deuxième sommet Russie-Afrique, montrant la volonté de Vladimir Poutine d’accroître l’influence russe en Afrique.

 

Le coup d’Etat au Niger sur fond d’« anticolonialisme » façon URSS

Tout cela sur fond de rhétorique « anticolonialiste » en tous points semblables à celui de l’URSS à l’époque de la décolonisation.

Ce n’est pas un hasard si rt.com, média contrôlé par le Kremlin, publiait le 26 juillet dernier un reportage sur « l’art soviétique » et son soutien à la décolonisation du « continent noir » : ces posters ornaient les pavillons des Etats au sommet Russie-Afrique qui s’est ouvert mercredi dernier, sous le slogan : « L’Afrique se bat, l’Afrique gagnera. »

Ce fut le début de l’instabilité, de la misère et de l’oppression communistes dans de nombreux pays d’Afrique « agités » par l’URSS et ses affidés.

L’histoire a de ces hoquets…

 

J.S.