Les « big data » servent décidément à tout. Le géant des réseaux sociaux, Facebook, vient de publier un message sur son blog « recherche » maison pour saluer le nombre croissant de personnes qui s’identifient comme gays, lesbiennes, bi… Une tendance qui progresse rapidement, d’après l’examen « anonyme » (bien sûr !) des données de mise à jour des profils, de plus en plus d’utilisateurs de Facebook aux Etats-Unis annoncent publiquement leur tendance sexuelle ou leur identité de genre.
 
Les statisticiens de Facebook se sont notamment penchés sur l’effet que peut avoir sur cette tendance des événements comme le National Coming Out Day qui marque tous les 11 octobre l’anniversaire de la Deuxième marche nationale de Washington pour les droits gays et lesbiens, véritable jalon dans l’histoire de la revendication publique des droits LGBT.
 
Facebook définit le « coming out » comme la mise à jour d’un profil visant à exprimer une attraction homosexuelle ou à préciser un « genre » personnalisé (custom gender) ainsi que le permettent les formulaires depuis février 2014.
 

Le « coming-out » sur Facebook, c’est tendance

 
Que le nombre des « coming out » depuis cette date ait progressé est somme toute normal, puisque la possibilité n’existait pas auparavant ; mais ce que l’on note, c’est l’incidence de l’arrêt Obergefell de la Cour suprême imposant le « mariage » gay partout aux Etats-Unis. Cette décision a coïncidé avec un renforcement notable de la tendance à mettre à jour les profils et aussi avec la progression concomitante du soutien aux groupes LGBT qui sont chez eux sur Facebook. Le jour même – le 26 juin 2015 – est même marqué par un véritable pic avec 2,5 fois de « coming out » supplémentaires par rapport à la même date de l’année précédente. Ce même jour, 26 millions d’Américains ont orné leur image de profil d’un drapeau arc-en-ciel.
 
Le simple fait de l’existence de cette étude et de la publication de ses résultats montre le rôle « pro-actif » (comme on dit maintenant) que Facebook entend jouer dans la promotion du style de vie gay et de la confusion des genres.
 

De plus en plus de LGBTQI aux Etats-Unis

 
En un an, ce sont 800.000 Américains qui ont fait la démarche – sincère ou non,  mais Facebook ne se pose pas la question – de choisir ailleurs que dans les cases « homme » ou « femme » leur « orientation », leur « attirance », leur genre indéfini.
 
Et au total, Facebook estime à 6 millions le nombre d’Américains ayant fait leur « coming out » sur les pages du réseau social, parmi lesquels environ 78 % ont modifié leur profil depuis le début de 2012. « Une indication selon laquelle le mouvement LGBT a fait de grands pas en avant », souligne le blog de Facebook, d’autant que l’auteur se dit persuadé que le chiffre est inférieur à celui des Américains qui ont fait leur « coming out » dans la vraie vie.
 
Mais on notera que le pourcentage d’homosexuels ou « intersexe » affirmés, que certaines études pro-gay n’hésitent pas à situer aux alentours de 10 % de la population, plafonne actuellement sur Facebook à 4 % dans les Etats les plus progressistes et se situe bien plus près des 2 ou des 3 % dans la majorité des Etats, et ce malgré le matraquage pro-LGBT et une valorisation médiatique de tous les genres interlopes. La « culture » ambiante, diffusée aussi bien dans les médias et les campus, est en ce sens incitative à l’indétermination sexuelle.
 
Dans le domaine, Facebook fait ce qu’il peut.
 

Anne Dolhein