Sauver la planète ? Le refroidissement est plus catastrophique que le réchauffement, enseigne l’histoire

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Le compte-rendu d’un épisode de glaciation en Europe pendant l’hiver 1709 enseigne que le grand froid est davantage à craindre par l’humanité que le réchauffement qui nous est aujourd’hui présenté comme catastrophique », comme une « menace existentielle » contre laquelle il faudrait se battre à tout prix pour sauver la planète – et l’humanité. Les conséquences du grand froid –telles que l’histoire permettent de les constater – ressemblent étrangement dans leur gravité à ce que les chantres de la COP21 nous promettent pour un avenir proche si tous les pays du monde ne se soumettent pas aux mesures proposées pour éviter le « réchauffement ».
 
« Le cheptel mourait de froid dans les étables, les crêtes des coqs gelaient et tombaient, les arbres explosaient, les voyageurs mouraient sur les routes, gelés », écrivait cette année-là le naturaliste William Derham. « Les poissons gelaient dans les rivières, le gibier se couchait au milieu des champs pour y mourir, les petits oiseaux périrent par millions. Que des herbes tendres et des arbres fruitiers exotiques soient perdus ne surprit personne, mais même des chênes et des frênes, robustes arbres natifs, succombèrent. »
 

L’histoire l’enseigne : le refroidissement de 1709 a causé 600.000 morts en France en un an

 
L’épisode de très grand froid commença le 6 janvier 1709 : depuis la Scandinavie jusqu’à l’Italie, depuis les îles britanniques et la France jusqu’en Russie, les habitants découvrirent au réveil que la température avait chuté de manière spectaculaire. Tout était gelé. Après un bref redoux, trois semaines plus tard, le mercure retomba encore. La mer elle-même fut prise par la glace, les rivières et les lacs aussi ; la terre devait geler sur un mètre.
 
L’environnementaliste canadien Thomas Ball, sur le site climatosceptique WattsUpWithThat, rappelle que les morts consécutives à ce grand froid sont estimées en France à 600.000, parmi lesquels beaucoup tombèrent victimes de la famine provoquée par la durée du gel au cours de cet hiver le plus froid en 500 ans. Les brasiers géants allumés pour permettre aux pauvres de se réchauffer ne furent pas suffisants pour les sauver tous.
 
Qu’en pensent les « réchauffistes » ? Ces faits doivent les gêner considérablement, puisque le GIEC, à la suite d’Al Gore, a choisi de les nier. S’il faut en croire les experts, ni la période de réchauffement médiéval – le fameux optimum climatique pendant lequel on cultivait la vigne en Europe du nord – ni le petit âge glaciaire qui l’a suivie n’ont existé. Les réchauffistes, au moyen de leur célèbre graphique en crosse de hockey, font coïncider leurs estimations de la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère avec la variation de la température : à peu près stable depuis des siècles, partant à la hausse de manière incontrôlée ces dernières années et surtout, au-delà.
 

Sauver la planète par le réchauffement ? Le froid est plus catastrophique !

 
Mais, rappelle Thomas Ball, rien qu’au cours du dernier siècle, il y a eu quatre changements climatiques : « Réchauffement de 1900 à 1940, refroidissement de 1940 à 1980, réchauffement de 1980 à 2000, léger refroidissement de 2000 à nos jours. »
 
Au cours de l’histoire, les périodes de refroidissement ont coïncidé, dans les grandes lignes, avec celles des crises et des grandes guerres – et des catastrophes humaines.
 
Le refroidissement durable entre 1560 et 1660 a provoqué des « catastrophes agro-écologiques, socio-économiques, démographiques », qui ont conduit à la crise générale du XVIIe siècle, assure une étude publiée PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States) : les famines, la hausse des prix ont provoqué des conflits, et « le nombre des guerres s’est accru de 41 % pendant la phase froide ». Il a fallu attendre la phase plus tempérée qui a suivi pour que la population retrouve sa vigueur – et même sa taille moyenne qui avait chuté de 2 cm au cours de la période froide.
 

Anne Dolhein