Pour 2016, les Français souhaitent que soit réglée la question du chômage

2016 Français chômage
 
A la question, classique en fin d’année, « Que souhaitez-vous pour le chômage ? », les Français répondent à 56 %, en ce jour de la Saint-Sylvestre : « la baisse du chômage », selon un sondage Odoxa pour MCI, Le Parisien et France Info diffusé ce 31 décembre. Une réponse qui peut être interprétée comme une claque pour l’exécutif qui, s’il parle beaucoup de chômage, se contente dans les faits d’en enregistrer, mois après mois, années après années, la triste et décevante progression.
 
Si l’on note que chacun de nos compatriotes interrogé pouvait donner trois réponses, voici donc quel est le classement des souhaits des Français.
 

Les souhaits des Français pour 2016

 
Après donc le chômage, viennent, dans l’ordre, une lutte efficace contre le terrorisme, l’insécurité et la délinquance (50 %), la baisse de la pauvreté et de la précarité en France (35 %), la baisse des impôts et des taxes (31 %), l’augmentation du pouvoir d’achat (30 %), une lutte plus efficace contre l’immigration clandestine (29 %), l’amélioration de la qualité de l’école (19 %), une grande avancée dans le secteur de la santé (16 %), et une meilleure protection de l’environnement (16 %).
 
Ce sondage, réalisé à la veille de Noël, ne diffère guère des préoccupations affichées il y a un an, pour l’année 2015, puisque le chômage figurait déjà en tête des souhaits des Français pour l’année qui se termine.
 
Ce qui prouve que François Hollande n’a pas su entendre les appels de ses compatriotes, préoccupé qu’il était par des sujets autres, tels la COP21, dont, manifestement, à la lecture de ce sondage, ils se contrefichent.
 

La question prioritaire du chômage

 
On pourra dire, qu’il ne s’agit que d’un sondage, et c’est vrai. Mais, pour avoir passé les dix jours de la COP21 à Paris, il m’est évident qu’il correspond, en l’occurrence, à la réalité. Que ce soit chez les commerçants, que ce soit dans les bistrots, il est évident que la préoccupation première (et nouvelle…) du président de la République n’intéressait que fort peu nos compatriotes. Et c’est normal, puisqu’il ne s’agit pas de leurs préoccupations habituelles, et que, en outre, et contrairement au baratin présidentiel, on n’y peut guère, l’activité humaine ne représentant qu’une faible part des questions climatiques. S’il a trop chaud, qu’il se plaigne au soleil !
 
Il y a néanmoins une traduction politique à ce sondage. Nicolas Sarkozy l’aurait annoncé avec un vigoureux « Casse-toi… » Ce qui est sûr, c’est que les obsessions présidentielles, et l’on peut dire socialistes, sont inversement proportionnelles aux intérêts des Français. Ce qui signifie tout simplement que la France n’a pas les dirigeants qui lui conviennent.
 

Adieu, François !

 
Alors, ce n’est peut-être pas en 2016 que se réaliseront les vœux des Français, mais en 2017, à l’occasion de l’élection présidentielle. On peut d’autant plus l’espérer que François Hollande a fait de la baisse du chômage une condition de sa nouvelle candidature.
 
Une condition dont on espère seulement qu’elle ne sera pas traitée avec le mépris qu’il a réservé jusqu’ici à ses promesses…
 

François le Luc