Avec un déficit de 4 milliards d’euros en 2013 qui poussera la dette à 22 milliards fin 2014 si la tendance ne change pas, l’assurance chômage s’achemine vers la faillite..
Pour arrêter la machine infernale, il n’y a pas trois solutions : soit on indemnise moins ou moins longtemps, soit on cotise plus. Tel est l’enjeu des négociations qui débutent aujourd’hui, dans une ambiance tendue, entre les « partenaires sociaux » qui participent à la gestion de l’Unedic. C’est du concret : il s’agit en effet de préparer la prochaine convention fixant les conditions de l’indemnisation de 2,2 millions de chômeurs.
D’un côté le patronat, Medef, UPA et CGPME, refuse d’augmenter les cotisations salariales et patronales qui financent le régime. Pour l’éviter, le Medef souhaiterait rétablir la dégressivité des indemnités, qui était de règle jusqu’en 2001. De l’autre, les syndicats (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, FO) s’opposent à toute réduction des droits.
Au milieu de la mêlée plutôt qu’au-dessus, François Hollande a appelé à ne pas réduire les droits des chômeurs, mais s’est engagé, lors de sa conférence de presse du 14 janvier, à baisser les charges des entreprises. C’est la quadrature du cercle pour le président « social-démocrate », qui devra trancher rapidement. A sa gauche, Jean-Luc Mélenchon est posté en embuscade·