Noyée dans la verdure, isolée dans un grand lac non loin de Kristianstad à la pointe sud de la Suède, l’île d’Ivö compte aujourd’hui 137 habitants. On ne l’atteint que par ferry. C’est en ce lieu idyllique, prisés des vacanciers, que les autorités de l’immigration veulent installer un camp de 2.000 réfugiés, en leur construisant des petites maisons en dur sur le camping local. Un vrai village de migrants, ou plutôt une petite ville où ils seraient entre eux : voilà qui fait penser à une installation durable, une sorte de ghetto sans issue ou une base arrière, comme on voudra. L’idée a germé dans l’esprit d’un entrepreneur – effet d’aubaine garanti !
Il y trouve son intérêt : le Conseil suédois des migrations attribue des centaines de millions de couronnes suédoises chaque année à ceux qui fournissent l’hébergement aux migrants arrivés par dizaines de milliers l’an dernier. C’est lui qui pourra signer un contrat avec la société Svenska Semesterhem et pour l’heure, il ne l’a pas exclu.
Ivö, une île de 137 habitants pour accueillir 2.000 migrants ?
Le Conseil suédois des migrations a en effet jugé l’idée intéressante et la société de construction de logements modulaires est prête à passer à l’action. « Maisons suédoises » entend bien obtenir toutes les autorisations nécessaires, y compris pour l’installation de réseaux d’adduction d’eau et d’électricité, de traitement des eaux usées et tous les autres équipements que nécessite une telle concentration de nouveaux habitants.
La municipalité de Kristianstad a d’ores et déjà dénoncé le projet. Un conseiller municipal libéral a déclaré : « On dirait un poisson d’avril, et nous ferons tout pour l’arrêter. » Le plan est « totalement absurde », a déclaré Pierre Mansson. Il se trouve que l’île d’Ivö est un site Natura 2000, sujette à une réglementation draconienne – qui ne survivra cependant peut-être pas à la pression migratoire.
On n’y accède que par un petit bac, évidemment insuffisant pour une population qui aura besoin non seulement de circuler, mais de s’approvisionner tout au long de l’année.
A Kristianstad en Suède, on ne veut pas des réfugiés
Il va de soi que les habitants locaux ne se posent pas la question de la protection de la nature pour dire leur indignation face à un projet « totalement mal conçu » : ils savent que leur mode de vie insulaire et leur tranquillité ne résisteraient pas à l’arrivée d’une population allogène au milieu de nulle part, et dont on peut supposer qu’elle sera définitivement mise sous dépendance des allocations sociales, puisque c’est déjà très largement le cas lorsqu’elle se trouve dans des zones a priori plus propices à la recherche d’emploi.
Aujourd’hui la Suède semble prête à tout pour loger les nouveaux arrivants, alors que la pression monte et que l’offre de logements est déjà très largement insuffisante. Stations de ski, hôtels, bateaux de croisière ont été appelés à la rescousse. Avec les retombées économiques négatives que l’on imagine.
Selon Breitbart London, le taux de croissance de la population suédoise est aujourd’hui plus élevé que celui projeté par les autorités : la Suède va devoir construire l’équivalent d’une nouvelle capitale pour abriter les nouveaux venus au cours des cinq années à venir.