S’empressant d’appliquer un ordre de l’administration des Etats-Unis qui enjoint aux écoles de permettre aux élèves d’utiliser les toilettes, vestiaires et autres lieux réservés aux filles ou garçons selon leur « identité de genre » auto-affirmée, l’Etat du Maryland organise actuellement des programmes de formation pour apprendre aux responsables scolaires à se conformer à la nouvelle idéologie. Dans le conté d’Anne Arundel, les formateurs ont expliqué qu’il faut respecter ces principes de non-discrimination en tout temps. Quitte à ce qu’une fille doive partager sa chambre avec un garçon « transgenre » lors d’un voyage d’école. De toute façon, comme l’indique une vidéo pédagogique, les parents n’ont pas le droit de le savoir ni d’être tenus au courant.
The New American publie la vidéo de la séquence de formation présentée par le directeur de la communication des écoles publiques d’Anne Arundel County, Bob Mosier, qui insiste lourdement sur l’obligation de respecter la vie privée des élèves transgenres… même lorqu’elle affecte les droits et la vie privée des autres élèves.
Un conté du Maryland applique l’idéologie du genre défendue par l’administration des Etats-Unis
« Vous êtes sans doute nombreux à demander : “Donc, je participe un voyage scolaire comportant une nuit à l’extérieur, et j’ai un élève biologiquement masculin qui s’identifie comme une fille ; nous avons travaillé avec cette élève et sa famille, et elle souhaite dormir dans les dortoirs, ou n’importe quel autre logement prévu pour les filles. Elle ne veut pas dormir seule dans une chambre, elle veut dormir avec les autres filles. Alors, que faisons-nous ?” », pose le formateur.
« Et bien, la réponse, c’est qu’elle dorme avec les filles. Ça n’est pas la réponse facile, c’est la bonne réponse. Et dans certains cas elle va donner lieu à des problèmes par ce que… les dispositions concernant les informations relatives à la vie privée ne vous permettent pas de partager cette information avec les parents de toutes les autres campeuses. Vu ? Donc c’est difficile », répond-il. Difficile, mais il faut bien en passer par là…
Le programme affirme cela à tort, d’ailleurs. Il se trouve en effet que le décret de l’équipe Obama n’a pas été accepté sans réaction par de nombreux autres Etats. 24 d’entre eux, rassemblés dans deux coalitions distinctes, ont porté plainte contre l’administration pour contester ce nouveau règlement. Pas plus tard que dimanche, un juge fédéral du Texas a prononcé une injonction préliminaire bloquant la mise en œuvre de la disposition pour l’ensemble des Etats-Unis.
Un garçon transgenre qui veut loger dans la chambre des filles ? Il faut « respecter » sa demande
Cette décision pourrait prospérer puisque le fameux décret se fonde sur une loi qui interdit la discrimination à raison du sexe, et non du « genre » : le sexe est biologique, il désigne la masculinité ou la féminité. Le genre est à l’origine une notion grammaticale – masculin, féminin, neutre ; elle ne s’appliquait que rarement aux personnes. Ce sont des idéologues du genre qui ont détourné le mot en l’appliquant aux personnes pour remplacer la notion de sexe et imposer l’idée que le fait d’être homme ou femme, ou « autre chose », selon le nouveau concept du genre, est une construction psychosociale liée à la perception subjective de l’identité. Il n’y a donc pas deux genres mais une multiplicité de genres résultant d’une conviction ou plutôt d’un sentiment personnel. C’est par un tour de passe-passe que le genre est aujourd’hui pris pour le sexe et qu’un Etat comme le Maryland se croit obligé d’appliquer un règlement d’Obama certes édicté à cette fin mais constituant une interprétation trompeuse des lois interdisant la discrimination en raison du sexe.
Dans tous les autres domaines de la médecine, de la biologie, la psychologie, le ressenti subjectif du patient ne suffit pas à justifier un traitement médical ou une attitude. Ainsi le patient persuadé de souffrir d’une maladie cardiaque qui obtiendrait sans autre diagnostic la mise en œuvre d’une chirurgie réparatrice pourrait-il se retourner contre le médecin qui se serait rendu coupable de cet agissement …
Les parents n’ont plus le droit de protéger leur fille face aux droits des transgenres
La dysphorie de genre, l’idée qu’on est prisonnier d’un corps dont de sexe biologique ne correspond pas à ce que l’on est, relève de cette subjectivité. Cette condition ne peut être vérifiée par aucun examen biologique, que ce soit par un test sanguin ou un marqueur génétique. Aucun examen clinique ne peut confirmer ou infirmer son existence. Seule l’auto-identification comme un membre de l’autre sexe entre en jeu – et aujourd’hui on la considère suffisante pour entreprendre des opérations chirurgicales et des traitements hormonaux qui mutilent le patient sur ses simples dires, alors même qu’il souffre d’un problème psychologique.
Quant à la vie privée des jeunes filles qui ne désirent pas partager une chambre, une tente ou un dortoir avec un adolescent pleinement formé qui se prétend « fille », tout le monde s’en moque.