Guerre des gangs ethniques et insécurité grandissante à Göteborg dans le plus gros centre commercial de Suède

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Jadis, c’était une banlieue déshéritée depuis plusieurs dizaines d’années. Nordstan a été totalement transformée pour devenir le centre commercial le mieux achalandé de Suède, au sud-ouest du pays, à Göteborg. Mais le visage du lieu change rapidement : c’est devenu depuis l’automne dernier un lieu de délinquance, de guerre des gangs ethniques, de trafic et d’insécurité. Dès la fermeture des magasins, à 20 heures, le centre commercial se transforme en zone de non-droit où même la police craint d’aller. Les forces de l’ordre ont dit leur ras-le-bol alors qu’elles n’ont pas les moyens de faire cesser les troubles qui se sont démultipliés avec la crise des migrants.
 
Le centre commercial attire une nombreuse foule venue de la région et même depuis le centre de la Suède : de jeunes Suédois certes, mais aussi et surtout des bandes de jeunes d’origine immigrée qui prennent possession des lieux aux heures légales d’ouverture des centres publics, contraints d’accueillir les passants entre six heures du matin et minuit selon la loi, alors même que les boutiques sont fermées. On y vient, comme ce migrant syrien, pour se faire des amis, rencontrer du monde… En fin de course, vols, rackets, trafic de drogue, harcèlement des jeunes filles qui s’y aventurent quand même et autres affrontements avec la police sont au rendez-vous. Le tout sur fond sonore insupportable, alors que les jeunes s’estiment tout permis et viennent, cagoules sur la tête, narguer les forces de l’ordre.
 

La guerre des gangs ethniques dans un centre commercial en Suède

 
Pour la Saint-Sylvestre, alors que les bandes menaçaient de déclencher un feu d’artifice à l’intérieur du centre commercial, celui-ci a pu être évacué et fermer ses portes avant l’heure, au détriment cependant des intérêts des commerçants qui vivent de plus en plus dans la crainte, tandis que le chaland hésite désormais à faire ses courses là-bas.
 
Il y a quelques jours, un nouvel incident a souligné la gravité croissante de la situation. Des policiers qui patrouillaient sur place ont été entourés par environ 150 jeunes très agressifs ; se sentant menacés, ils ont dû appeler des renforts. Et aujourd’hui, ils parlent.
 
Les Suédois apprennent avec horreur ce qui se passe dans leur pays réputé si paisible. A Nordstan, deux jeunes se sont retrouvés plaqués au sol dans un couloir discret, menacés à coups de tessons de bouteilles et dépouillés de leurs portables, leurs portefeuilles, leurs cartes d’identité et même de leurs vestes, leurs chaussures et leurs chemises. Leurs familles – autochtones – vivent désormais dans la crainte. Les délinquants ont leurs adresses. Par précaution, les victimes ont déjà changé les serrures de leurs maisons…
 

A Nordstam, Göteborg, l’insécurité fleurit avec la crise des migrants

 
Un commerçant a été agressé alors tenter d’empêcher un jeune de cambrioler sa boutique. Et les policiers racontent comment on les insulte, comment on crache sur eux.
 
Mais comment régler le problème ? Sur place, de jeunes Marocains sèment la terreur. Des « enfants » ou des jeunes isolés venant d’Afghanistan de Syrie règlent ici leurs différends nationaux ou dépouillent les passants. Ils connaissent les lois qui leur sont favorables : sans-papiers, se disant mineurs de moins de 15 ans de préférence, ils savent qu’ils ne peuvent être arrêtés ni déportés, la charge de la preuve de leur majorité reposant sur les forces publiques, qui n’a aucun moyen de l’apporter. Leur jeune âge, réel ou supposé, leur assure un passage dans les services sociaux plutôt que par la case prison. Ils savent que quelques jours plus tard, ils pourront revenir sur place, au grand dam de la police.
 
Celle-ci s’estime désarmée. Pour l’officier Rikard Sorensen, la situation est directement imputable à la politique d’accueil des migrants officiellement mise en œuvre en Suède – tandis que les migrants crient au « racisme ». Et reviennent, inlassablement, pour leurs petits trafics.
 

Anne Dolhein