Il était l’homme qui avait tout réussi. Amputé des deux jambes, le champion paralytique de sprint avait été en 2012 le premier invalide à participer aux Jeux Olympique « normaux » grâce à des prothèses en carbone. Le symbole vivant de l’intégration parfaite de tout dans tout : l’infirme qui fait mieux que les bien-portants.
Et puis dans la nuit du 13 au 14 février 2013, le rêve a volé en éclat. Il abat sa compagne en tirant quatre balles sur la porte des toilettes dans lesquelles elle se trouvait.
Il continue à affirmer qu’il pensait à un cambrioleur en dépit des preuves qui l’accablent, à commencer par ces quatre coups de feu tirés sans sommation. L’homme est connu pour sa violence et la perte de son sang-froid, et la thèse de la dispute qui aurait mal tournée est vraisemblable…
Mais Pistorius cherche à rester dans son rêve…qui correspond à une belle et fausse image que l’on a construite autour de lui·