La ferme « Country Mill Farms » s’est vue fermer les portes d’un grand marché à East Lansing, parce que ses propriétaires, une famille catholique, avaient osé publier sur Facebook que le mariage était l’union d’un homme et d’une femme. Cette affaire va encore plus loin que d’autres du même genre, outre-Atlantique, car les protagonistes n’ont jamais refusé de vendre à une personne LGBT, en raison de son appartenance.
Ici, c’est le fait même de penser qui est jugé, au delà de toute base tangible de service relatif au cadre du marché. La Constitution se trouve bel et bien violée, il y a réelle discrimination – un procès est d’ores et déjà en cours, nous rapporte « LifeSite News ».
Un agriculteur catholique qui préfère le mariage… d’un homme et d’une femme
Depuis sept ans, la famille Tennes se rendait au Marché Fermier d’East Lansing pour y vendre ses fruits et légumes. C’était même le seul stand de pommes biologiques… Mais il semble que l’idéologie LGBT l’emporte encore sur le label écolo : quand les politiques de la ville ont appris ses convictions, ils ont élaboré une politique « especial » à son encontre pour pouvoir l’exclure manu militari.
Les problèmes ont commencé en août dernier quand la famille a fait part de ses convictions sur la page Facebook de « Country Mill Farms » : répondant à un message lui demandant si elle accueillait des mariages homosexuels dans sa ferme, elle y avait déclaré qu’elle restait fidèle à ses opinions selon lesquelles le mariage est une union sacrée entre un homme et une femme.
Immédiatement, les fonctionnaires de la ville ont déclaré à Tennes qu’ils ne voulaient pas de sa ferme au prochain marché prévu le dimanche suivant. La famille a maintenu sa présence qui n’a généré aucune protestation. Mais en décembre, sa page Facebook a répété ces idées à contre-courant sur le mariage et la coupe fut pleine.
Respecter les classes protégées par leur « orientation sexuelle » et « identité de genre » sur les marchés
Mise en difficulté pour réglementer légalement les discours et les croyances de l’agriculteur, la ville d’East Lansing a mis en place une nouvelle politique pour 2017. Désormais, tous les participants au Marché Fermier auront l’obligation de se conformer aux lois sur la non-discrimination de la ville, non seulement dans le cadre du Marché fermier (ce que faisait les Tennes) mais dans toutes leurs pratiques commerciales générales, jusque dans leurs propres fermes, même éloignées d’East Lansing…
Dès la demande écrite de Country Mill Farms pour l’année 2017, il lui fut donc répondu négativement sur la base de cette nouvelle mesure, avec une copie de sa page Facebook en prime.
Comme le souligne « Alliance Defending Freedom » (ADF) qui vient de déposer un procès fédéral contre la ville, cette manière pose à tout le moins deux problèmes majeurs. D’abord et avant tout, Country Mill Farms a le droit foncier de parler de ses croyances religieuses et d’assister ensuite au marché. Ensuite, cette réglementation outrepasse ses droits dans la mesure où Country Mill Farms se trouve à Charlotte, dans le Michigan, à plus de trente kilomètres d’East Lansing…
Les prétendues « minorités » en créent d’autres, des vraies
« Notre foi et nos croyances sur le mariage et l’hébergement de mariages dans notre arrière-cour de notre ferme n’ont rien à voir avec la ville d’East Lansing », a déclaré Tennes lors d’une conférence de presse. « Ils n’ont rien à voir non plus avec les produits que nous vendons aux personnes qui fréquentent les marchés des agriculteurs qui sont de toutes origines et de toutes croyances ».
La ville se réfugie derrière la décision de la Cour suprême des États-Unis d’éliminer l’interdiction du mariage homosexuel dans tous les États – le maire a déclaré qu’il ré-accepterait la famille Tennes si elle accueille un mariage homosexuel dans sa ferme ! Sa décision n’en reste pas moins inconstitutionnelle et discriminatoire. « Si le gouvernement peut léser un agriculteur juste à cause des opinions religieuses qu’il exprime sur Facebook, en lui refusant le droit de vendre ses produits frais à tout le monde, alors aucun Américain n’est libre » a déclaré l’ADF.
Le père de famille fait cette remarque terrible : « Jamais auparavant, je n’aurais pensé que la foi que nous avons ici dans notre famille, chez nous, dans notre ferme, nous interdirait de participer à la communauté »… d’avoir une place égale dans la société.
Les prétendues « minorités » en créent décidément d’autres, plus réelles.
L’agenda LGBT s’arrêtera-t-il avec Trump ?
Après le pâtissier, la fleuriste, la pharmacienne et bien d’autres, voici donc l’agriculteur. Pour tous, il leur faut choisir entre leur gagne-pain et leur foi.
Le décret présidentiel du 4 mai dernier, censé protéger la liberté religieuse, changerait-il la donne ? « Aucun américain ne devrait être contraint de choisir entre les prescriptions du gouvernement fédéral et les principes de sa foi. Nous ne permettrons pas aux croyants d’être visés, intimidés ou réduits au silence » a déclaré Trump.
Face à lui – et son pragmatisme foncier – toute la gauche idéologique, avide d’appliquer l’agenda LGBT.