Il suffit d’avoir passé trois ans dans le pays, muni de ce précieux statut, pour pouvoir y rester à demeure. L’Office fédéral pour la migration et les réfugiés (BAMF) ne contrôlant guère les conditions de sécurité dans les pays d’origine, la plupart des réfugiés peuvent espérer rester sur place ad vitam.
 
Le BAMF a la charge de vérifier si les conditions de l’octroi du statut de réfugié sont encore réunies au cours des trois premières années suivant la date de son obtention. S’il estime que le retour ne représente plus de danger pour le migrant, celui-ci doit normalement être reconduit chez lui. A défaut de vérification, c’est un droit de séjour permanent qui lui est reconnu.
 
En 2017, seuls 206 individus ont vu leur statut de réfugié révoqué, et sur les 107.000 cas potentiellement révisables – en définitive, seuls 1.552 dossiers ont été réexaminés. Cela représente un peu plus de 13 % de renvois sur les cas réévalués.
 
Le BAMF accuse le volume de travail qui lui échoit depuis la crise des migrants de 2015. Aussi certains proposent-ils de porter la période de renvoi possible à six ans.