Le gouvernement « conservateur » de Theresa May vient de confirmer que les enfants des écoles primaires et secondaires devront suivre des cours d’éducation sexuelle et d’éducation à la relation (SRE) obligatoires à compter de septembre 2019. Annoncés depuis le début de l’année, les cours comprendront bien un volet « valeurs », a annoncé mardi le département de l’éducation du Royaume-Uni : il y sera question des transgenres et des relations homosexuelles, et ceux au nom de la sensibilisation aux besoins des enfants « quelles que soient leur sexualité ou leur identité en devenir ».
L’annonce est intervenue au moment même où le gouvernement lançait une vaste consultation nationale de huit semaines interrogeant les parents et les jeunes sur les contenus « adaptés à l’âge » qu’ils aimeraient voir figurer au cours de RSE : consultations de pure forme puisque les sujets les plus controversés ne seront pas écartés de cet enseignement.
Les défenseurs des droits LGBT ravis de la nouvelle éducation sexuelle pour les écoles primaires du Royaume-Uni
La déclaration du département de l’éducation est venue répondre à une interpellation du militant LGBT Peter Tatchell qui a adressé une lettre au ministère pour obtenir des éclaircissements sur le contenu du curriculum.
La réponse est caractéristique de la pensée unique en vigueur : « En ce qui concerne votre inquiétude à propos du fait que la RSE puisse ne pas inclure les questions LGBT, je peux vous assurer que le département attend de toutes les écoles qu’elle s’assure que les jeunes, quelles que soient leur sexualité ou leur identité en devenir, puissent avoir le sentiment que la RSE les concerne directement et se montre sensible à leurs besoins. »
Du côté du gouvernement, on souligne que éducation sexuelle n’a pas été mise à jour depuis 20 ans : depuis lors, l’explosion d’Internet, la pratique du « sexting » et harcèlement en ligne ont changé la donne et il s’agit, selon les autorités britanniques, d’armer les jeunes afin qu’ils puissent s’engager dans des relations stables et saines.
Questions transgenres et autres aspects de l’idéologie du genre sont au menu
Mais cela n’oblige décidément pas à promouvoir l’idéologie du genre qui prône la liberté absolue à la fois vis-à-vis du réel et vis-à-vis des responsabilités personnelles. Sans compter qu’au primaire, la première urgence est justement de protéger les enfants de ces pratiques qui relèvent de l’incitation à la débauche : la réponse britannique est l’exemple typique du pompier pyromane.
Sans surprise, les associations LGBT sont enchantées par les décisions gouvernementales : Stonewall souligne ainsi que « seuls 13 % des jeunes LGBT ont été formés sur la question des relations homosexuelles saines ». Aux écoles de prêcher la « bonne » homosexualité, donc ! A l’Etat de donner aux enseignants les armes pour dispenser une instruction « inclusive » !
Une seule bonne nouvelle : si les contenus de la RSE sont obligatoires et définis par l’Etat, les parents auront le droit, dans le primaire comme dans le secondaire, de retirer leurs enfants des cours s’ils le souhaitent. Pour le moment ?