Une enseignante chrétienne renvoyée et signalée à la brigade antiterroriste pour avoir donné son avis qu’on lui réclamait sur l’homosexualité

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Au tribunal, il y a quelques jours, Svetlana Powell, enseignante, a déclaré qu’elle avait été licenciée pour « faute grave » par la T2 Apprenticeship Academy de Bristol, en juillet 2016, après avoir été interrogée par des étudiants sur son point de vue à propos de l’homosexualité. Très manifestement, quelles que soient son expérience et son exemplarité professionnelle, on ne donne pas son avis quand il a des tonalités chrétiennes. Pour l’académie, l’enseignante représentait une « menace de radicalisation »… et elle est tout bonnement allée la dénoncer à Prevent, la brigade antiterroriste britannique – sans doute aurait-elle pu brûler vive la lesbienne qui figurait parmi ses étudiants… !
 
On nage en plein délire et en plein totalitarisme.
 

L’enseignante suspendue, en raison de la publicité de sa foi chrétienne

 
C’était dans une académie de pré-apprentissage, dirigée par une société privée mais financée par le gouvernement à Bristol. Svetlana Powell, après avoir enseigné pendant 17 ans au Bristol College avec un dossier exemplaire, avait rejoint la T2 Academy en mai 2016 en tant que tuteur. Les 25 et 26 juillet 2016, en l’absence d’un collègue, elle est affectée à un cours dont on lui fournit le plan et pour lequel on lui demande également d’instaurer une discussion sur un sujet qu’elle juge approprié.
 
Parmi ces étudiants inhabituels, elle en avait déjà rencontré un qui lui avait, un jour, dans un petit groupe, confié être chrétien – ce à quoi elle avait répondu qu’elle aussi, l’était.
 
C’est ce même élève qui commence, dès le matin, à se montrer dissipé, bavard et peu concentré sur son travail. Il est averti plusieurs fois. Mais l’après-midi arrive sans qu’il ait changé son comportement. Pire, il commence à provoquer l’enseignante sur l’implication de ses croyances personnelles (qu’il connaissait donc) sur l’évolution, et d’autres étudiants enchaînent sur d’autres domaines…
 

L’homosexualité au cœur de l’affaire : le genre au dessus de tout

 
Il semble, c’est important de le souligner, que l’enseignante ait fait l’objet d’un traquenard. Cet étudiant qui s’était affirmé chrétien, n’a eu de cesse de l’amener, en réalité, à formuler ses croyances. Et c’est lui, accompagné de quatre autres étudiants, qui alla se plaindre à la directrice de l’Académie sitôt le cours terminé.
 
Effectivement, l’enseignante voyant toutes ces questions et l’empressement des étudiants intéressés, décide d’en faire le matériau d’une discussion, comme le corps professoral lui avait demandé. « J’ai considéré le sujet approprié, car la discussion sur les points de vue chrétiens contribuerait à soulever les questions culturelles de notre époque et la sensibilisation à la religion de ce pays ».
 
L’étudiant « chrétien » lui demande alors ses opinions personnelles sur l’homosexualité. Elle répond qu’en tant que chrétienne, elle croyait « personnellement » que la Bible disait que l’activité homosexuelle était contre la volonté de Dieu, mais que Dieu aime toujours chaque personne indépendamment de ce qu’elle a fait ou de ce qu’elle est.
 
Le même élève lui oppose qu’il y a une étudiante lesbienne dans le groupe. L’enseignante lui rétorque que Dieu l’aime aussi. Et comme on lui demande si cette homosexuelle « irait en enfer », elle répond que, selon l’opinion chrétienne historique, pour tous ceux qui se repentent, Dieu a fourni une voie de salut par Son fils, Jésus Christ.
 
Le lendemain matin, on annonce à Svetlana Powell, lors d’une audience disciplinaire qu’elle est suspendue, en raison de la publicité de sa foi chrétienne.
 

Les doux chrétiens signalés à la brigade antiterroriste Prevent

 
Soutenue par Christian Legal Center (CLC), Svetlana Powell poursuit donc la société privée gérant l’académie, pour manque à gagner, sur la base d’une discrimination en raison de sa foi.
 
Ce qu’elle a quand même appris ces derniers jours, au tribunal, c’est qu’elle avait été dénoncée par l’académie au coordinateur local du programme Prevent, au motif que les étudiants se sont plaints de « lavage de cerveau et de prêche » ! Il faut savoir que Prevent est un programme antiterroriste britannique mis en place en 2003, à la suite du 11 septembre, qui vise à empêcher les personnes vulnérables de se radicaliser, de rejoindre des groupes extrémistes et de mener des activités terroristes.
 
Du lourd, donc – on est plutôt dans la section tueries. Mais c’est pourtant bien Prevent qu’on est allé chercher, car ce professeur constituait une « menace de radicalisation »… Svetlana Powell n’a parlé que d’amour et de pardon ?! Prevent va aussi être utilisé pour punir ce genre de discours.
 

La patte LGBT bientôt obligatoire ?

 
Notons que l’avocat du CLC avait un beau contre-exemple en sa faveur : il s’avère que les plaintes des étudiants n’aboutissent pas toutes de manière aussi franche… Un certain Andrew Spargo, enseignant aussi à l’Académie, a été plusieurs fois l’objet de témoignages négatifs qui le décrivaient comme un « athée de gauche qui n’avait pas la langue dans sa poche ». Il ne cessait de leur parler des gens innocents tués par le gouvernement, du fait que Jésus n’avait jamais existé… Il leur avait même montré des esquisses de femmes nues montrant leur entrejambe.
 
Mais pour lui, évidement, « l’école a géré cette situation de manière pastorale », comme l’a déclaré le directeur ! Il a seulement été exclu pendant un temps et continue son endoctrinement franc et massif antichrétien et antibritannique.
 
Deux poids deux mesures ? Nous sommes au-delà. Le totalitarisme idéologique ne se cache plus. Leur « liberté de conscience » est l’interdiction de notre liberté religieuse. Bientôt viendra le moment où tout professeur, dans les systèmes publics et privés financés par l’État, devront montrer patte LGBT. D’où la nécessité de plus en plus criante des écoles libres.
 
Et dire que tous les témoins de l’affaire, au tribunal, ont juré sur l’objet du délit… la Bible !
 

Clémentine Jallais