Avec ses 4.000 participants représentant les grosses sociétés internationales, les gouvernements mais aussi les grandes institutions supra-nationales – de l’OMC au FMI en passant par le Forum économique mondial qui le soutiennent officiellement – le Sommet des gouvernements du monde à Dubai s’intéresse pour sa 6e édition au « bonheur » pour dresser le portrait de la gouvernance idéale. On ne s’étonnera pas de voir parmi les intervenants « futuristes » l’indéboulonnable Jacques Attali… Edouard Philippe a également pris la parole sur le thème de la « transformation », appelant de ses vœux un nouvel « âge d’or ».
Lors de la session d’ouverture dimanche, Mohammad Al-Gergawi, « ministre aux affaires du cabinet et de l’avenir » (sic), a souligné que bientôt les géants comme Google et Facebook en sauraient davantage sur les individus que les gouvernements.
« D’ici à 2045, nous serons capables de transférer et de télécharger le contenu de l’esprit humain vers un centre de données. Les gouvernements doivent être préparés face à ces changements futurs. Le but de ce sommet est de trouver des réponses et de déterminer les priorités face à ces défis et à ces possibilités. » Des possibilités riches de revenus potentiels, on l’aura compris.
De son côté, Klaus Schwab, fondateur du Forum économique de Davos, participant également à la session inaugurale, a expliqué qu’il y a 10 ans, lors de la crise financière globale, « Nous avons évité l’effondrement total du système financier, mais cela a eu un coût : la dette mondiale atteint désormais 200 % du PIB global. »
C’est ce qui s’appelle « soigner » le mal par le mal.