Jésus l’Enquête est un film apologétique américain. Il existe aux Etats-Unis une véritable résistance culturelle chrétienne à une culture mondialiste et matérialiste dominante. Cette résistance peut s’exprimer dans des films. Nous avons déjà évoqué pour Réinformation.tv l’excellent Dieu n’est pas mort. Le projet du film est ici assez semblable : il consiste à défendre le christianisme contre les attaques des athées, contre un athéisme intellectuel mondain très bien implanté aux Etats-Unis, et dans les faits très prégnant, voire dominant. Or, s’il y a énormément d’orgueil et de mépris pour les croyants chrétiens, considérés comme des imbéciles, il n’y a guère d’intelligence et de culture véritables, de raisonnements construits dans cet athéisme.
L’argumentaire contre le christianisme repose sur une accumulation de remarques systématiquement et facilement ironiques ou sceptiques. Et ces remarques, parfois réduites à des slogans, sont systématiquement matraquées par les médias désinformateurs, et ce des deux côtés de l’Atlantique. C’est d’ailleurs précisément pour défendre la vérité, réinformer, que lutte Réinformation.tv.
Jésus l’Enquête propose de démonter ces attaques, à travers la reconstitution de la démarche antichrétienne d’un athée qui a fini par en comprendre la fausseté.
L’ADAPTATION D’UN LIVRE DE TEMOIGNAGE TRES CONNU AUX ETATS-UNIS
Jésus l’Enquête est l’adaptation d’un livre très connu aux Etats-Unis, comme la personnalité de son auteur, Lee Strobel. L’un comme l’autre sont parfaitement inconnus en France. Lee Strobel est un ancien athée, converti, baptisé, puis devenu pasteur. Il a été, vers 1980, un des journalistes vedette du grand journal de Chicago, le Chicago Tribune. C’était un individu typique de l’athéisme mondain, fortement teinté de progressisme. Or ce champion de la tolérance se révèle soudain monstrueusement intolérant à l’annonce de la conversion de sa femme au christianisme. Elle ne demande qu’à continuer à vivre avec son époux et père de ses enfants, et prie pour lui. Lui se montre agressif et exige son apostasie. La foi de son épouse lui est insupportable.
Le film, évidemment très américain avec ses grands sentiments, se révèle pourtant juste psychologiquement. L’athée n’est pas dans la distance critique ou quelque philosophie contemplative supérieure, il est dans la haine, une haine brute, peu subtile. Et cette haine peut détruire une famille.
Lee Strobel décide alors de démonter à sa femme la fausseté du christianisme : il mènera une enquête, en transposant comme il le peut ses méthodes journalistiques, d’où le titre, Jésus l’Enquête. Il fait alors une confiance absolue en ses méthodes et son jugement. Or l’histoire se chargera de l’inviter à davantage de modestie, une de ses grandes enquêtes journalistique contribuant fortement, au moment de sa recherche parallèle sur Jésus, à une erreur judiciaire. Il est capable de tordre son enquête pour confirmer son intuition. Lourde erreur ! Il chercher alors à ne pas la reproduire dans Jésus l’Enquête. Rétrospectivement, il voit dans cet épisode une invitation de la Providence à la modestie, à l’humilité. Et l’orgueilleux ne peut pas entendre Dieu, qui appelle tous les hommes, même les athées les plus endurcis.
LE FAIT HISTORIQUE CENTRAL DE LA RESURRECTION : SANS ELLE, LE CHRISTIANISME N’A PAS DE SENS !
Lee Strobel, dans son enquête menée d’abord dans une perspective radicalement antichrétienne, ne sait trop par où commencer et se voit souffler cette idée : il faudrait démontrer le caractère non-historique de la Résurrection du Christ. On frémit d’écrire un tel blasphème. Mais ce point est essentiel en effet pour le christianisme : le Christ a attesté de la vérité de son message par sa mort et sa Résurrection. Saint Paul l’avait déjà dit, tel est le fondement de la foi chrétienne.
Ce film invite implicitement à se méfier des tentations fréquentes d’édulcoration, voire de négation concrète du miracle de la Résurrection du Christ chez beaucoup de chrétiens aujourd’hui : il ne faudrait surtout pas entendre les choses littéralement ; la Résurrection serait en esprit, ou un symbole de la naissance de la foi… Toutes ces approches « nouvelles », qui remontent pour le moins à 1840, sont en fait des blasphèmes et reviennent à nier le sens profond du christianisme, seule voie du salut des âmes. C’est ramener le Christ à quelque Socrate ou Bouddha incompris de ses contemporains… Cette démarche moderniste conduit à la perte de la foi des croyants et conforte l’athée dans ses fausses certitudes. Lee Strobel, dans sa démarche, a au moins l’honnêteté intellectuelle d’interroger de vrais croyants pour qui la Résurrection du Christ, dans son corps physique, palpable, est un fait historique fondamental.
Donc l’athée cherche à nier la Résurrection du Christ. Quelles sont les objections avancées ? Dispose-t-on de témoignages vraiment fiables, d’époque ? Le Christ est-il vraiment mort ? Les auteurs du Nouveau Testament auraient-ils menti ?
LA FIABILITE DU NOUVEAU TESTAMENT
La première question renvoie à celle de l’historicité des Evangiles. Les pseudo-érudits antichrétiens du XIXème siècle ont voulu délibérément les rajeunir, pour en faire des inventions tardives du IIIème, voire du IVème siècle. Or, l’historien de bonne foi, même incroyant est obligé de reconnaître que les synoptiques – saint Matthieu, saint Marc et saint Luc – datent d’avant 50, et Jean d’avant 100. Il y a tout lieu de croire que les Evangélistes ont connu directement les faits qu’ils racontent et, sans aucun doute possible, des témoins directs dont ils ont recoupé les récits. Le fait que tout ne concorde pas absolument dans les détails non-significatifs atteste de l’honnêteté de la démarche, alors qu’une concordance parfaite serait au contraire suspecte. Le Christ des quatre Evangiles est sans aucun doute possible la même personne proposant le même message ; les grandes étapes de Sa vie sont présentes de la même façon. Ainsi, dans les Evangiles comme dans les Actes des Apôtres, sont présentés des récits de témoins directs de la mort et de la Résurrection du Christ, vu par des milliers de personnes !
S’il est possible de douter du témoignage d’un seul ou d’un tout petit groupe, comment douter de celui de milliers de personnes ?
LE CHRIST EST VRAIMENT RESSUSCITE !
Des milliers de témoins ont donc vu le Christ ressuscité.
Ont-ils menti ? C’est supposer un complot organisé touchant des milliers de complices. C’est déjà peu probable. Ceci l’est d’autant moins que les premiers chrétiens ont été persécutés, tant par les autorités officielles judéennes – immédiatement, il n’y a qu’à lire les Actes des Apôtres à ce sujet -, que par les Romains. Si l’on peut soutenir un mensonge à son avantage, un mensonge à son détriment, socialement suicidaire, est tout simplement impossible, surtout si le phénomène concerne au bas mot des milliers de personnes et non une petite poignée d’exaltés.
Mais doit-on être bien sûr de ce que l’on voit, ou croit sincèrement voir ? Après tout, des fous, ou des exaltés, y compris des exaltés religieux, peuvent avoir des visions trompeuses. Lee Strobel veut alors croire, dans cette optique, à l’hypothèse de « l’hallucination collective ». Des milliers personnes auraient sincèrement vu une chose qui n’aurait pas réellement existé, mais un produit de leur imagination collective.
Or il se trouve qu’au sens strict les hallucinations collectives n’existent pas. Un individu et un seul peut être victime d’hallucinations. Un autre individu malade aurait des hallucinations différentes. Envisager des milliers de malades juxtaposés faisant exactement le même rêve éveillé ne tient pas absolument pas. Une spécialiste de la psyché humaine consultée affirme qu’un tel phénomène serait un plus grand miracle que la Résurrection…
ET BIEN SUR, AVANT LA RESURRECTION, LE CHRIST EST BIEN MORT !
Si le Christ a été revu après sa mise au tombeau, soit ; est-il pourtant bien mort sur la Croix ?
L’objection peu crédible, formulée six siècles après les faits dans le coran et à moitié comprise dans le cadre culturel américain très peu islamisé de 1980, est mentionnée en passant : le Christ ne serait pas mort sur la Croix, mais aurait été remplacé par une doublure, que ce soit un être humain ou une sorte de fantôme… Ce scénario est pour le moins extravagant. Et les matérialistes, bien qu’antichrétiens faisant feu de tout bois, se gardent néanmoins de le retenir.
Le Christ ne serait-il pas simplement évanoui sur la Croix ? Des soldats romains distraits, pressés, auraient cru un peu vite à une mort… Un individu évanoui aurait été soigné plus tard et serait réapparu devant ces disciples… Cette supercherie apparaît immédiatement peu crédible. Le métier des soldats est de tuer.
Le sceptique constate aussi la ressemblance plus que troublante entre le Saint-Suaire de Turin et la description des supplices reçus par le Christ, dont la flagellation avant la Croix, donnée par les Evangiles. Il est ému par l’image, même si son esprit encore obstiné refuse de conclure immédiatement. Une crucifixion romaine, que l’on connaît bien désormais par les nombreux cadavres de crucifiés retrouvés dans tout le bassin méditerranéen, ne laisse aucune chance de survie au supplicié. Les cadavres de crucifiés sont reconnaissables par les lésions caractéristiques des os. C’est dire si les corps ont été abîmés, de façon délibérément fatale ! Le supplice de la Croix pouvait durer de quelques heures à quelques jours, selon qu’il ait été précédé ou non de la flagellation. Or la flagellation romaine infligée au Christ d’après les Evangiles, et dont les marques se retrouvent sur le Saint-Suaire, laisse le supplicié déjà quasiment mourant. Dans cet état, la mort survient rapidement sur la Croix, par étouffement. Ainsi s’observe encore la parfaite concordance des Evangiles avec ce que sait la science historique honnête : le Christ est en effet mort rapidement sur la Croix.
L’ACCUMULATION DES PREUVES ET L’ACTION DE LA GRACE
Lee Strobel a été forcé de convenir, à la fin de son enquête, honnête malgré ses préjugés athées, que toutes les données accumulées convergent dans le sens de la vérité du christianisme. Le Christ est vraiment mort, par Amour des hommes et pour leur Salut – et il faut un Amour absolument insensé, immense, divin, pour accomplir un tel sacrifice – et Il est vraiment ressuscité. Il appartient à l’homme, toujours libre de son choix, d’adhérer ou non au Christianisme en demandant le baptême.
Jésus l’Enquête est un film simple, émouvant, beau. Il démonte les sophismes des athées, qui sont restés les mêmes, si faibles lorsque l’on fait l’effort d’y réfléchir, bientôt quatre décennies plus tard. Le film reprend, démontre, des vérités chrétiennes générales. Elles sont communes au protestantisme conservateur du film comme au catholicisme authentique.