Au sommaire :
- Crise Ukrainienne : info ou intox ?
- Paix d’Augsbourg à Bangui
- L’Etat socialiste dans l’impasse
- Les Arméniens caution de la Turquie
Crise Ukrainienne : Info ou Intox ?
Alors que Washington rejette sur Moscou la responsabilité de l’escalade dans la crise ukrainienne, Kiev lance ses troupes contre les pro-russes à Slaviansk. Mais l’arrestation d’un journaliste américain situe le premier terrain des combats : qu’est-ce qui est info ou intox dans ce qu’on nous montre ?
Les premières images venues d’Ukraine ne permettent pas de juger ni de l’ampleur ni de l’issue des combats lancés par le pouvoir intérimaire, mais suscitent l’inquiétude générale, puisque François Hollande, très en retrait sur Obama, a condamné « tout ce qui va dans le sens de la pression militaire ».
La guerre des mots
Si la situation est confuse, le rôle de la presse occidentale est clair : le maire de Slaviansk n’est pas un intellectuel de progrès mais il a parfaitement compris que Simon Ostrovski servait la propagande américaine. Les mots dont on se sert ne laissent aucun doute à ce sujet. En Ukraine aujourd’hui il y a des loyalistes et des séparatistes : hier, il y avait des manifestants et la police du pouvoir. Imaginons Ianoukovitch utiliser les chars contre la population pour régler la crise ukrainienne, que n’aurait-on pas dit. Et si Tourtchynov, l’actuel maître de Kiev, s’appelait Bachar El Assad, on dirait que la soldatesque d’un dictateur utilise la force contre des opposants. De la même façon, Poutine et les siens discréditent-ils sous le nom de fascistes les nationalistes ukrainiens. La guerre est pour l’instant surtout une guerre des mots et des images même si elle tend à s’étendre de façon plus classique. Info ou intox ? Espérons que personne ne demandera à voir dans cette partie de poker menteur.
La suite de l’écrit du JT :
Paix d’Augsbourg à Bangui