En Allemagne, le ministre de l’Intérieur promet d’accélérer le processus d’expulsion après un « incident » de migrants à Ellwangen

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Horst Seehofer, le ministre allemand de l’Intérieur, a tout fait pour calmer l’ire des habitants, après que des policiers ont failli être passés à tabac par plus d’une centaine de migrants à Ellwangen. En affirmant que l’État de droit doit primer, il a promis d’accélérer les procédures d’expulsion. Mais la politique allemande migratoire reste à deux visages… Dans le nouveau programme de réinstallation à destination des immigrés extra-européens, l’Allemagne a promis d’en accueillir 10 000 supplémentaires, d’ici l’automne 2019. De quoi nourrir encore les peurs et les colères de ce peuple en butte aux violences croissantes de ces très nombreux migrants, qui lui coûtent aussi de plus en plus cher.
 

Le traquenard d’Ellwangen : « une atteinte à l’État de droit »

 
Un incident à la base. Qu’Horst Seehofer n’a eu de cesse de décrire comme « scandaleux », « une gifle face à la population respectueuse des lois » et qui a fait, jeudi, la une des journaux allemands…
 
Lundi soir, selon l’agence Reuters, quelques policiers se sont rendus au centre d’Ellwangen, en Allemagne du Sud, pour y appréhender un Togolais de 23 ans qui devait être renvoyé en Italie, le premier pays où il a séjourné en Europe, conformément à l’accord de Dublin. Mais ce qui devait être une formalité tourna vinaigre : plus de 150 migrants encerclèrent les voitures et commencèrent à les secouer. Les forces de l’ordre ont dû céder face à la foule et relâcher Yussif O…
 
Trois jours plus tard, des dizaines de cars de police arrivaient à Ellwangen pour rattraper l’échec : le Togolais et d’autres migrants ont été arrêtés – mais plusieurs policiers ont néanmoins été blessés.
 

Accélérer l’expulsion des migrants dangereux

 
On en est là… « Il y a des lignes rouges dans notre pays qui sont violées presque chaque jour par des demandeurs d’asile. Ceux qui franchissent ces lignes rouges doivent être privés de leur demande d’asile et expulsés » a asséné un député de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU).
 
Alors, Horst Seehofer a promis, jeudi, lors d’une conférence de presse, d’accélérer l’expulsion des demandeurs d’asile déboutés, en particulier des jeunes criminels et des réfugiés accusés d’avoir des opinions extrémistes. Le gouvernement envisage de mettre en place des centres d’accueil pour les réfugiés qui abriteront les nouveaux arrivants : si leur demande d’asile échoue, ils seront expulsés directement du centre d’accueil.
 
Il en a profité pour promettre de réduire les flux de réfugiés, en déclarant que la flambée des demandeurs d’asile pendant la crise des réfugiés syriens 2015-2016 ne devrait pas être répétée : « L’intégration ne peut fonctionner que si nous limitons la migration ».
 
Sont-ce des promesses dont devra encore se contenter une population allemande qui n’en finit plus de clamer son désaccord (les manifestations n’ont jamais cessé, bien que non répertoriées par les médias français ou anglo-saxons) ? Car Horst Seehofer est malheureusement en butte à une politique fédérale inverse, celle d’une Angela Merkel qui dit oui et encore oui à l’Europe des migrants.
 

Rupture sociale consommée en Allemagne

 
Le commissaire européen chargé des réfugiés, Dimitris Avramopoulos, l’a d’ailleurs tout dernièrement félicitée en déclarant que « Le gouvernement allemand répond de nouveau présent lorsqu’il s’agit de solidarité internationale », faisant allusion aux 10 000 migrants supplémentaires que l’Allemagne a accepté de prendre. Tant qu’à faire, il a aussi exhorté le gouvernement allemand à abolir rapidement les contrôles aux frontières rétablis pendant la crise des réfugiés…
 
Et c’est sans parler de l’accord de coalition conclu dans la douleur, début avril, entre les camps conservateur et social-démocrate qui prévoit, pour le regroupement familial, un contingent pouvant aller jusqu’à 1 000 personnes par mois !
 
Et pourtant plus de 1,3 million de migrants – principalement originaires de Syrie, d’Afghanistan et d’Afrique subsaharienne – sont déjà arrivés en Allemagne depuis 2015. Les conséquences sociétales ne sont plus à démontrer. Les derniers chiffres, pourtant officiels, parlent d’eux-mêmes. Die Welt a rapporté début avril que sur les 4,3 millions d’employés éligibles à Hartz IV (prestation sociale pour les chômeurs longue durée), 55,2 % étaient issus de l’immigration.
 
Quant aux violences, elles se poursuivent, tout particulièrement l’épidémie de viols commis par les migrants : un rapport trimestriel intitulé « Criminalité en contexte migratoire » publié par l’Office fédéral de la police criminelle a révélé que les migrants ont commis environ 13 délits sexuels par jour dans les neuf premiers mois de 2017 (contre deux par jour en 2013). Et le directeur de l’Association de police criminelle André Schulz, estime que 90 % au moins des délits sexuels commis en Allemagne ne sont pas répertoriés (l’une des raisons étant que consigne stricte a été donnée de ne pas signaler les crimes commis par les réfugiés…)
 
Alors que des villes, comme Pirmasens ou Cottbus refusent d’accueillir de nouveaux réfugiés ou tentent d’en limiter le nombre. Que la banque alimentaire publique « Tafel » de la ville d’Essen décide de ne plus accepter de nouveaux membres étrangers à cause des comportements agressifs observés chez les réfugiés… il n’y a pas vraiment de quoi s’étonner.
 
C’est l’incident d’Ellwangen qui devrait étonner si ce n’est scandaliser.
 
Clémentine Jallais