Après la décision par la Cour suprême des Etats-Unis de laisser temporairement inchangé le régime de l’accès à la miféspristone, molécule utilisée pour l’avortement chimique, les évêques américains ont fait part de leur déception. Les limitations au régime d’accès avaient été assouplies par la Food and Drug Administration (FDA), puis un juge fédéral texan, Matthew Kacsmaryk, avait retiré l’autorisation de mise sur le marché de la mifépristone dans l’ensemble du pays, au motif qu’elle présente un risque pour la santé des femmes.

La mifépristone élimine une vie et en menace une autre

Voici le communiqué paru samedi sur le site de la Conférence des évêques des Etats-Unis sous la plume de Mgr Michael F. Burbidge, évêque d’Arlington et président du comité des activités pro-vie de la Conférence :

« L’ordonnance provisoire de la Cour suprême est une énorme déception, à la fois en raison de la perte de vies prénatales innocentes à cause de l’avortement chimique, et du danger que l’avortement chimique représente pour les femmes. C’est une erreur de permettre le maintien de normes de salubrité et de sécurité fortement affaiblies par la FDA en faveur de la mifépristone. La FDA a agi illégalement lorsqu’elle a dans un premier temps autorisé cette substance, puis lorsqu’elle a assoupli les exigences de sécurité relatives à sa prescription et à sa délivrance. Nous espérons et prions pour que la Cour invalide à l’avenir ces actions abusives de la FDA. »

« L’avortement n’est jamais une solution en cas de grossesse difficile ou non désirée, car il met toujours fin à une vie et en compromet une autre. Il faut faire preuve d’une grande compassion à l’égard des mères comme des enfants. Nous continuerons à plaider pour des politiques qui donnent la priorité aux femmes et aux familles, à servir les femmes dans le besoin et à prier pour qu’advienne le jour où mettre fin à la vie d’enfants à naître deviendra impensable. »

La déception des évêques américains s’accompagne de prières pour des jours meilleurs

La Cour suprême avait été saisie d’urgence par l’administration Biden pour laquelle la facilitation de l’accès à l’avortement est devenue une priorité depuis le renversement par la même Cour de la jurisprudence Roe versus Wade. Sa décision de juin dernier avait rendu aux Etats la souveraineté en matière de législation sur l’avortement.

L’affaire est loin d’être terminée, car d’autres décisions sont actuellement rendues par des cours aux Etats-Unis, et elle devrait remonter devant la Cour suprême pour un examen sur le fond.

Jeanne Smits