Il est possible d’interrompre un avortement médicamenteux par RU-486, selon une étude américaine

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Plusieurs Etats américains ont légalisé des procédures et des informations concernant « l’inversion » d’un avortement médicamenteux, qui consiste à interrompre une « IVG » par RU-486 en contrant ses effets par l’ingestion massive de l’hormone de la grossesse.
 
Le médecin américain George Delgado, qui a lancé le mouvement législatif approuvant les protocoles d’inversion d’un processus d’avortement après l’ingestion du RU-486 sur la foi de sept cas de femmes chez qui il avait constaté en 2012 le maintien de la grossesse grâce à la prise de progestérone, vient de publier un article scientifique sur le résultat de ce protocole sur 754 patientes.
 

Interrompre un avortement médicamenteux par RU-486 grâce à la progestérone

 
Paru dans le journal Issues in Law and Medicine, l’article s’intéresse à ces femmes qui ont appelé une hotline d’information après avoir regretté la prise de mifepristone – le RU-486 – mais n’ayant pas encore avalé le deuxième comprimé, le misoprostol prescrit pour faciliter l’expulsion de l’embryon.
 
Ces femmes ont été adressées à des médecins qui leur ont prescrit du progestérone, également utilisé pour éviter les naissances prématurées.
 
Sur les 547 patients qui ont ingéré de la progestérone dans les 72 heures de la prise du RU-486, 257 ont pu mener leur grossesse à terme et donner naissance à un enfant vivant. Quatre autres sont restées enceintes mais on a perdu leur trace après la 20e semaine de grossesse. Dans l’ensemble, on peut évaluer la poursuite réussie de la grossesse à 48 %, selon Delgado. C’est deux fois plus que la poursuite d’une grossesse après ingestion du mefipristone non suivie de la prise du misoprostol.
 

Une étude américaine sur l’inversion de l’IVG par pilule abortive

 
57 femmes qui ont pris de la progestérone ont changé d’avis par la suite, décidant d’ingérer quand même le comprimé de misoprostol ou ayant recours à un avortement chirurgical.
 
George Delgado cherche désormais à faire financer une étude scientifique à part entière à partir d’essais cliniques aléatoires.
 

Jeanne Smits