Alors que le premier ministre indien est adulé par l’ONU dont il nourrit, avec son hindouisme, la spiritualité panthéiste, les persécutions anticatholiques se multiplient en Inde tant de la part des extrémistes hindouistes que des autorités.
Persécutions mineures dans deux Etats du Nord de l’Inde
Dans le diocèse d’Allahabad, dans l’Uttar Pradesh (nord-est), un bâtiment chrétien a été démoli par des extrémistes hindouistes qui l’avaient pris pour une église construite sans permis de construire. Et à Damoh, dans le Madhya Pradesh (centre nord) la police a construit un mur dans la rue pour bloquer l’accès à une école catholique. Sœur Sophie Bharat, principale de l’école secondaire Saint Jean, explique : « Nous entrons par cette rue depuis trente-cinq ans et elle est fermée maintenant. La police y a construit un mur de cent mètres qui nous interdit tout accès. Aucun élève ne peut aller à l’école. »
L’étonnante justification du chef de la police
Le chef de la police s’est justifié ainsi : « Ce n’était pas leur rue. Ils n’ont qu’à construire leur chemin sur leur propre terrain. » A quoi la sœur répond : « Nous ne prétendons pas en être propriétaire, c’est une rue publique que nous empruntons comme d’autres. On cherche la raison de cet acte commis par la police sans aucun avertissement, et sans que nous ayons fait quoi que ce soit d’illégal. » Pour Daniel John, responsable catholique à Bhopal, capitale du Madhya Pradesh, cela n’est pas une persécution isolée mais fait partie d’une « stratégie pensée contre les écoles chrétiennes », et il a demandé au premier ministre Shivraj Dingh Chouhan de « mettre un terme au harcèlement contre les chrétiens ».
Panthéiste à l’ONU, anticatholique en Inde
Ceux-ci représentent 0,29 pour cent des 72 millions d’habitants de l’Etat, mais, ici comme dans la plupart des Etats de l’Inde, ils sont considérés comme des corps étrangers, et subissent de ce fait des persécutions pénibles, même quand elles paraissent, comme ici, mineures. Partisane hindouiste d’un monde ouvert et d’une spiritualité panthéiste dans la communauté internationale, l’Inde pratique chez elle une politique hindouiste xénophobe. Indifférents à cette subtile contradiction, pour l’instant, les élèves de l’Ecole Saint-Jean sont en télétravail.