C’est l’augmentation moyenne de la taxe foncière en France entre 2012 et 2022. Et ce n’est pas en train de s’améliorer : entre 2022, bien qu’aucune publication officielle ne récapitule les taux de l’année en cours, on sait déjà que la taxe foncière a augmenté de 9,3 % dans les 200 plus grandes villes de France, avec des pics de + 68 % à Paris, + 44 % à Meudon, + 32,9 % à Grenoble, etc. Emmanuel Macron est le président du « et en même temps » fiscal : il baisse ou supprime certains impôts et en même temps il en augmente la masse globale et pénalise certaines catégories sociales. Ici, ce sont les propriétaires qui sont visés : la taxe d’habitation ayant été supprimée et les dotations d’Etat baissant, il faut bien que les collectivités trouvent des ressources quelque part, et matraquent la taxe foncière. Le phénomène est amplifié par la hausse des valeurs locatives qui sert d’assiette à la taxe. Ainsi ont-elles monté de 14 %. Mais c’est pure fiction : la valeur locative est le niveau annuel théorique qu’une propriété pourrait produire si elle était louée, calculée forfaitairement à partir du marché locatif de 1970, modifiée par des coefficients, etc. Mais, dans la réalité, les loyers n’ont augmenté que de 6,7 % en dix ans. Au résultat, ce sont les propriétaires qui paient la douloureuse.