40.000 dollars, soit près de 36.600 euros, c’est la somme qu’il faut débourser pour s’assurer une place assise à la table du leader communiste Xi Jinping au banquet qui lui est offert ce mercredi soir à la suite de sa rencontre avec Joe Biden, alors qu’il s’est rendu en Californie pour la rencontre de l’APEC (Coopération économique pour l’Asie-Pacifique). Pour Xi, ce serait une paille… Le US-China Business Council et le National Committee on US-China Relations propose par ailleurs des tickets d’entrée à 2.000 dollars, permettant aux hommes d’affaires intéressés de s’approcher du chef suprême de la plus grande nation communiste au monde, mais sans être directement son commensal. Il faut croire qu’il y a de juteux contrats dans l’air, alors que Biden a annoncé qu’il espérait voir la réunion de l’APEC « normaliser » les relations entre les Etats-Unis et la Chine. Mais ça fait cher du filet mignon, tout de même…
La Commission spéciale sur le parti communiste chinois de la Chambre des représentants des Etats-Unis s’est insurgée contre l’opération, rendant publique l’opération par la voix de son représentant, le Républicain Mike Gallagher.
40.000 dollars pour un filet mignon partagé avec Xi Jinping
La Commission vient de signer une lettre, citée par le New York Post, adressée aux associations qui organisent ce dîner fort coûteux (sans que nul ne sache qui empochera les bénéfices) : « Il est inadmissible que des entreprises américaines paient des milliers de dollars pour participer à un “dîner de bienvenue” organisé par les mêmes fonctionnaires du PCC qui ont favorisé un génocide visant des millions d’hommes, de femmes et d’enfants innocents au Xinjiang. » Et de se demander quel est le rôle joué par ces entités américaines, et au profit de qui, dans les relations bilatérales entre la Chine et les USA.
La Commission de la Chambre des représentants réclame désormais la liste complète des individus, des sociétés, des institutions et autres entités qui ont « acheté des tickets pour le dîner du parti communiste chinois », avec l’identification de ceux qui ont déboursé 40.000 dollars pour être à sa table.
Un dîner hors de prix pour amateurs de communisme
La Commission restreint a prévenu les participants aux dîner que les cadres américains « ne doivent pas se laisser berner par les toasts ravis et les promesses de coopération future », car « faire des affaires en Chine aujourd’hui comporte le risque accru de détentions arbitraires, d’interdictions de sortie du territoire et de raids par les services de renseignement chinois. Les efforts persistants du PCC pour exploiter les vulnérabilités de l’accès au marché et de la chaîne d’approvisionnement compliquent encore le paysage commercial, et les dirigeants devraient prendre des mesures proactives pour réduire les risques », écrit-elle.
Elle met également en garde contre la coopération avec des sociétés blacklistées par le gouvernement américain, et la fourniture de capitaux et de technologie, notamment à des sociétés qui soutiennent l’effort militaire de la République populaire de Chine.