Dans le quartier de Greenwich, borough du sud-est de Londres, les tarifs de stationnement sont différenciés selon les « émissions de CO2 » des véhicules : garer une voiture diesel coûte dix fois plus cher que le prix demandé pour les véhicules électriques. Dans cette zone le stationnement peut atteindre les 7 livres sterling de l’heure (un peu plus de 8 euros) ; pour les « vertueuses » voitures électriques, on ne demande que 70 pence. L’abonnement annuel « business » atteint 825 livres par an (plus de 957 euros) pour les voitures à diesel contre 55 livres pour les voitures « environment-friendly ». Des grilles tarifaires compliquées récompensent les moins « émetteurs » et punissent ceux qui éloignent la zone de son objectif « zéro carbone net » pour 2030. Plusieurs autres quartiers de Londres mettront prochainement en place des tarifs différenciés sur le même modèle – notamment Hackney, Kensington et Chelsea – alors que la municipalité de Londres a mis en place une amende quotidienne couvrant l’ensemble du Grand Londres, où les conducteurs de véhicules ne respectant pas les limites d’émission de l’ULEZ (Zone à émissions ultra-basses) doivent débourser 12,50 livres par « infraction ». Plus de 50 % des routes sont en outres limitées à 30 km/h. « Il s’agit d’un impôt furtif sur les plus pauvres de la société », dénonce Bob Bull, président de l’Alliance of British Drivers, qui note que tout le monde n’a pas les moyens d’acheter un coûteux véhicule électrique.