Comme prévu, le Conseil constitutionnel a retoqué les rares articles efficaces de la loi sur l’Immigration votée en décembre dernier. Cette décision de juges non élus montre un mépris pour les intérêts et l’opinion du peuple manifestée à travers ses élus. C’est une négation tranquille de la souveraineté populaire par les représentants non élus d’une révolution démographique. Cette décision se carambole avec une autre actualité, celle du blocage d’une Union européenne à la dérive par des agriculteurs au bord de la disparition. La politique menée par Bruxelles et les Etats membres depuis des décennies pour intégrer le continent dans un marché mondial de l’alimentation et le soumettre au dogme du réchauffement climatique sans égard pour l’indépendance de notre agriculture provoque une colère dont il est difficile d’apprécier les conséquences : le peuple est peut-être en train de se rebeller devant la permanence des avanies que lui fait subir cette révolution par le haut, à moins qu’elle ne trouve une nouvelle façon de le diviser.
La révolution des juges se fiche du peuple
Le Conseil constitutionnel a fait retirer de la loi immigration 35 (trente-cinq) articles qui ne lui convenaient pas, le tiers de la loi. En gros toutes les dispositions utiles. C’est une décision sans précédent en République française. Il faut reconnaître à Jordan Bardella une formule heureuse pour résumer cette décision, c’est un « coup de force des juges ». Créé à l’origine pour vérifier la constitutionnalité d’un texte dans un petit nombre de cas, avec une possibilité de saisine très restrictive, le Conseil constitutionnel s’est érigé en Cour suprême législative décidant de ce qu’il convient ou non au peuple de choisir pour lois, en fonction souvent des interprétations idéologiques qu’elle tire du préambule d’une constitution antérieure. Cette fois, les juges ont estimé que 32 articles étaient « trop éloignés » du propos originel du texte pour être maintenu. C’est, d’un point de vue juridique, une plaisanterie : le Conseil laisse passer la plupart du temps ces articles (que l’on nomme « cavaliers législatifs ») pourvu qu’ils soient conformes à son idéologie. Ironiquement, la République elle-même fut instituée, en 1875, par un « cavalier législatif ».
Sur l’immigration, le peuple n’est plus souverain
Eric Ciotti, patron des Républicains, constatant que le Conseil avait « jugé en politique plutôt qu’en droit », demande une « réforme constitutionnelle ». Les faits lui donnent raison. Quand la majorité au Sénat a ajouté au texte primitif des articles tendant à freiner l’immigration, Emmanuel Macron et son premier ministre d’alors Elisabeth Borne ont institué une commission mixte paritaire pour rapprocher le point de vue des deux chambres, ce qui a été fait au terme de longues et douloureuses négociations. On ne peut donc pas dire avec le socialiste Jérôme Guedj que « le gouvernement a voulu faire un bras d’honneur au Parlement, le Conseil constitutionnel le renvoie dans ses cordes ». C’est toute la représentation du peuple, à travers l’exécutif et le législatif, qui a adopté la loi, et c’est une oligarchie de juges non élus qui l’a démolie, renvoyant le peuple dans ses cordes. Cette trahison de l’esprit de la loi républicaine opérée par les magistrats du Conseil constitutionnel montre que celui-ci est devenu néfaste et implique sa réforme.
Des représentants du peuple ligués pour le trahir
Il paraît cependant aussi qu’une partie des représentants du peuple a trahi sans états d’âme les intérêts de son mandant, et s’est prêté à une parodie de démocratie avec la mise en scène de la commission parlementaire paritaire. Deux éléments entre autres l’indiquent. D’abord la réaction de la députée Renaissance (majorité présidentielle) Constance Le Grip : « Nous sommes satisfaits de voir que la totalité des dispositions que portait le gouvernement à l’origine dans le processus parlementaire a été considérée comme conforme à la Constitution. » Deuxième élément, Emmanuel Macron n’a nommé la commission parlementaire paritaire et permis le vote de la loi immigration qu’assuré que le Conseil constitutionnel écarterait les articles non souhaités. C’est pourquoi il l’a saisi lui-même, nouveauté dans l’histoire de la république, Ainsi le sommet de l’exécutif, avec la complicité d’une grande part du législatif, s’est-il servi du judiciaire pour contrer la volonté du peuple.
L’agriculture, le purin, l’immigration, c’est loin, tout ça !
La révolution mondialiste affectant le tout de l’homme, son économie, ses mœurs, son âme, agit sous les drapeaux arc-en-ciel des LGBTQ, de l’antiracisme de la nation arc-en-ciel et des rainbow warriors au service du climat, elle opère par le haut pour contraindre le peuple. Par des institutions non élues, l’ONU, son OMS, sa FAO, son UNESCO, son PNUED, l’Union européenne, les traités internationaux, les juridictions internationale comme la Cour européenne des droits de l’homme, la CPI, la Cour de justice des communautés européennes. Ce monde est loin du peuple, et d’autant plus loin du peuple qu’il a le derrière plus haut placé dans ces oligarchies qui mènent nos « Démocraties ». Il n’a aucune idée des souffrances que peut entrainer l’immigration ni des difficultés qu’endure l’agriculture pour seulement survivre. Il fait passer ses diktats au service de la révolution, droit comme la justice, intraitable par sa « justice ».
La révolution des élites, coûte que coûte !
Le peuple n’a aucun moyen légal de s’opposer au programme imposé par la Révolution. La théorie du genre, qui n’existait prétendument pas, est enseignée à l’école, dans les livres pour enfants, et les enseignants qui s’y opposent sanctionnés. Le journaliste qui émet des nuances sur le dogme du réchauffement du climat par l’homme est traité de négationniste et licencié. Les Français, dont tous les sondages et les études disent qu’ils sont hostiles à la politique d’immigration à tout va n’ont jamais droit à un referendum. Les soignants qui émettent des doutes sur le vaccin contre le Covid sont écartés et les citoyens qui le refusent sont punis. La mise en scène du Covid, avec ses contradictions et ses mensonges massifs et le chamboulement des économies développées qu’elle a organisé, a montré le peu de cas que la révolution fait du peuple : elle s’impose, Macron l’a dit, « coûte que coûte », quel que soit son coût social, et même économique. Le covid a été une manière extraordinaire de détruire de la richesse, il a coûté aussi cher qu’une guerre : c’était le prix à payer pour faire avancer la révolution en montrant au peuple qu’il n’est rien. Cela continue avec l’immigration et la crise de l’agriculture.