Les écologistes sont machiavéliques, narcissiques et autoritaristes : c’est ce qu’affirme une étude, menée en Allemagne, qui vient de paraître dans la prestigieuse revue de psychologie Personality and Individual Differences. On ne peut l’accuser ni de complaisance, ni de malveillance. Et pourtant ses résultats, sans nous étonner, nous offrent de quoi largement sourire – pour une fois que des questions environnementales nous amusent ! Il existe donc un lien avéré entre les facettes les plus sombres de la personnalité et la tendance à l’activisme environnemental : autrement dit, outre que les écologistes ont une forte tendance à être machiavéliques et narcissiques, ils cèdent aisément à l’autoritarisme de gauche…
L’honnêteté de l’auteur va jusqu’à dire que ce n’est d’ailleurs peut-être pas une si mauvaise chose, pour un combat aussi important que celui de la cause climatique ! C’est dire si elle croit à l’objectivité de ses conclusions.
Les tactiques de plus en plus controversées des mouvements environnementaux
PsyPost donne la parole à l’auteur de l’étude, Hannes Zacher, professeur de psychologie à l’université de Leipzig : « La plupart des recherches antérieures s’étaient penchées sur les traits de personnalité dits “positifs”, tels que la conscience ou l’ouverture à l’expérience, en relation avec l’activisme environnemental. Compte tenu des activités controversées des militants écologistes comme “Just Stop Oil” ou, en Allemagne, “Last Generation”, comme bloquer les routes ou jeter de la peinture sur des tableaux célèbres, je me suis demandé s’il pouvait aussi y avoir un “côté obscur” dans l’activisme environnemental. »
Les trois traits distincts mais interdépendants de la triade noire sont connus pour leurs qualités malveillantes qui donnent souvent lieu à des comportements malveillants.
« Le machiavélisme est identifié par une approche astucieuse des interactions sociales, donnant la priorité à l’avantage personnel par la tromperie si nécessaire et nourrissant une vision cynique de la société. Le narcissisme se caractérise par une estime de soi excessive et un besoin d’admiration, conduisant souvent à un sentiment de droit et à une insensibilité envers les sentiments des autres. La psychopathie se distingue par une absence d’empathie et de remords, d’impulsivité et de conduite antisociale. »
Quant à l’autoritarisme de gauche, il est marqué par « l’anticonventionnalisme (l’adhésion absolue aux valeurs morales progressistes), la censure descendante (la préférence pour le recours à l’autorité gouvernementale et institutionnelle pour supprimer tout discours considéré comme offensant et intolérant ) et l’agression antihiérarchique (la motivation à recourir à la force et à l’agression pour renverser les hiérarchies établies) », peut-on lire dans un autre article de PsyPost.
Machiavéliques, narcissiques et autoritaristes
On a donc jaugé la participation active et les attitudes de soutien de 839 écologistes employés en Allemagne.
« L’étude a révélé que les individus présentant des niveaux élevés de machiavélisme étaient plus susceptibles de s’engager et de soutenir l’activisme environnemental. Cela suggère que les aspects tactiques et de construction d’alliances du machiavélisme peuvent être utilisés efficacement dans le contexte de l’activisme environnemental », nous dit l’auteur.
Idem pour le narcissisme ! « La recherche a indiqué que les personnes ayant des traits narcissiques, qui recherchent souvent l’admiration et possèdent le sentiment d’être dans leur bon droit, étaient plus enclines à participer et à soutenir les causes environnementales. Cela pourrait s’expliquer par le désir d’une présentation de soi positive et d’une plate-forme pour affirmer sa supériorité morale, courante chez les individus narcissiques », assure l’article.
Les résultats liés à l’autoritarisme de gauche ont révélé que l’agression antihiérarchique et l’anticonventionnalisme étaient également positivement liés à l’activisme environnemental. Cela suggère que ceux qui s’opposent aux hiérarchies et aux normes traditionnelles pourraient être poussés vers l’activisme environnemental comme moyen de mettre en œuvre un changement systémique.
Dans un précédent article, paru en mars 2023 dans la revue Current Psychology, des chercheurs avaient aussi découvert que ni l’altruisme ni les préoccupations de justice sociale n’étaient associés à une agression anti-hiérarchique de gauche ! « Au vu de ces résultats, nous supposons que certains militants politiques de gauche ne luttent pas réellement pour la justice sociale et l’égalité, mais utilisent plutôt l’activisme politique pour approuver ou exercer la violence contre les autres afin de satisfaire leurs propres besoins égocentriques », avaient-ils conclu. C’est ce qu’ils ont appelé le « dark ego vehicle principle », le « principe du transport de l’ego obscur ».
Bref, tout l’inverse de ce qu’on nous sert ! De personnes dévouées, œuvrant pour le bien des hommes et prêtes à rentrer dans le rang, les activistes écologistes sont passés, en quelques lignes, à de vrais méchants petits diables qui veulent rester face à tous et surtout contre tous !
La psychologie démasque les écologistes
Parmi la gent woke, les écologistes ne sont pas les seuls à avoir été passés au crible. En décembre dernier, des chercheurs avaient mis en valeur le fait que les individus ayant une grandeur narcissique plus élevée étaient significativement plus actifs dans l’activisme féministe, potentiellement motivés par l’attrait d’acquérir un statut social, une présentation de soi positive et une supériorité morale.
Mais les progressistes ne sont évidemment pas les seuls à souffrir de traits sombres de la personnalité. L’engagement en politique, par exemple, est un marqueur particulier pour des niveaux de narcissisme et de psychopathie plus élevés, à droite comme à gauche. Et ce n’est jamais bon pour les peuples qu’ils entendent dominer plus que diriger…
En tous les cas, l’activisme écologiste et gauchiste remporte aujourd’hui une belle palme. L’auteur accuse d’ailleurs un peu le coup quand elle note que son article a reçu une attention particulière parmi les sceptiques du changement climatique et les négationnistes sur le réseau X, qu’il a même été retweeté par Jordan Peterson himself… Mais elle maintient avec honnêteté ses conclusions aucunement « fondées sur une préférence politique » ou « financées par un groupe d’intérêt ».
Elles sont juste… vraies. La conclusion de Selwyn Duke dans TheNewAmerican est très judicieuse : « à ce propos, il semble que la gauche, qui aime tout ce qui est collectif, a cruellement besoin de l’un d’entre eux : un exorcisme collectif ».