Fils du comte d’Alsace Riculfe, il naquit en 710. Témoin de l’instabilité politique et religieuse du VIIIe siècle, il entra dans les ordres, devint chapelain du roi et l’un des plus importants conseillers de la cour royale. Vers 750, il fut par ailleurs nommé abbé de Saint-Denis par Pépin le Bref ; il était proche de saint Boniface, l’apôtre des Germains.

Fulrad fut très proche et reçut les plus insignes honneurs à la fois de plusieurs rois Francs (Pépin le Bref, Carloman, Charlemagne) et de plusieurs papes (Zacharie, Etienne II, Paul Ier, Etienne III, Adrien Ier). Grand diplomate, il joua un rôle décisif dans l’union étroite entre la France et l’Eglise, ce qui confirma le pouvoir des Carolingiens ; il contribua aussi grandement à l’affermissement du pouvoir temporel des papes. Il fonda par ailleurs plusieurs monastères, ayant reçu le droit de le faire par une bulle papale.

Fulrad, qui avait été l’un des plus importants personnages du royaume, mourut en l’abbaye de Saint-Denis le 16 juillet 784. Son épitaphe, rédigée par le moine Alcuin, rapporte : « Fulrad fut le plus illustre de tous les Abbés qui gouvernèrent l’Abbaye de Saint-Denis. Il vécut dans la plus haute estime et dans une approbation générale, chéri de cinq Papes, trois Rois et des plus grands personnages du siècle. »