Née à Saint-Mars-sur-la-Futaie, en Mayenne, le 8 avril 1756, elle se tourna tôt vers la vie religieuse et entra chez les Sœurs de la Charité (connues depuis sous le nom de Sœurs de la Charité de Notre-Dame d’Evron). En 1783, elle ouvrit une école avec une consœur, Jeanne Véron, à Saint-Pierre-des-Landes ; en plus de l’enseignement, elles portaient secours aux malades de la paroisse.
En 1789 éclata la Révolution française. Françoise Trehet, qui s’était opposée à la Constitution civile du clergé, offrit l’asile à des prêtres réfractaires et soigna des Chouans. Dénoncée, elle déclara à son juge : « Bleus ou Chouans, tous sont mes frères en Jésus-Christ, je ne refuse de soins à personne » ; elle refusa par ailleurs de crier « Longue vie à la république ».
Elle fut condamnée à mort et s’approcha de la guillotine, le 13 mars 1794, en chantant le Salve Regina. Jeanne Véron fut exécutée une semaine plus tard. Elles furent béatifiées par le pape Pie XII le 19 juin 1955, en compagnie de plusieurs autres martyrs de la Révolution française.