C’est la production annuelle du gisement de talc de Trimouns, à Luzenac en Ariège, le premier sur la planète, et qui représente 5 % du marché mondial à lui tout seul, la France n’étant que le sixième producteur. Le talc est l’un des minéraux industriels présent dans notre sous-sol, avec l’andalousite, le kaolin, la calcite, la diatomite, les feldspaths, les micas et la silice. Ils se distinguent des minerais qui doivent être transformés en métal : eux sont utilisés tels quels, après lavage et broyage. La France en extrait 44 millions de tonnes. Ils servent à tout, pas seulement à adoucir les fesses de bébés, mais dans le verre, le papier, les revêtements de sol, la céramique, les panneaux solaires, la fibre optique, etc… L’une des erreurs des écolo-malthusiens qui nous gouvernent réside dans leur définition des « ressources naturelles » censées s’épuiser : ils n’ont pas compris qu’elles dépendent de l’état de la science et de la technique. Jusqu’au 19ème siècle le pétrole n’était pas une ressource naturelle, jusqu’à la fin du 20ème et au développement du téléphone mobile, les terres rares si recherchées aujourd’hui n’en était pas une non plus. Et le graphite, minéral industriel, qui ne servait au 17ème qu’à confectionner des mines de crayon, connaît un boom aujourd’hui, utilisé aussi bien dans les réacteurs nucléaires, les filtres à charbon actif, la fibre de carbone que les batteries lithium-ion.