Du déclin de la fécondité mondiale à la disparition de l’humanité

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Allons-nous vers la disparition de l’humanité ? Alors que le premier commandement de Dieu à Adam et Eve dans le jardin d’Eden après les avoir bénis était : « Croissez et multipliez-vous », on s’achemine vers un « déclin dramatique de la fécondité mondiale ». Qui prendra sa place ? Nous pouvons déjà prendre les paris : les robots et l’intelligence artificielle (IA) – après tout, c’est le Forum économique qui l’annonce avec ses palanquées de réflexions sur la « Quatrième révolution industrielle » et ses prédictions selon lesquelles « il est possible que la majorité sera laissée pour compte » une fois que les ordinateurs seront à même de remplacer les travailleurs dans des proportions dont on commence déjà à avoir idée avec les avancées technologiques actuelles.

Nous vous racontions vendredi dernier comment un organisme financé notamment par la Fondation Bill & Melinda Gates vient de « découvrir » que la population mondiale chute de manière spectaculaire au terme de nouvelles projections qui ne surprendront que les plus naïfs. Cela fait des décennies en effet – depuis que Paul Ehrlich, le Club de Rome et leurs semblables, mettent en garde contre la Population Bomb (selon cette théorie, la croissance démographique allait précipiter la Terre dans la famine, les guerres et un effondrement généralisé) – que tout est fait pour réduire la natalité : formatage des femmes à travers une instruction hostile à la maternité, déconsidération du mariage et de la famille, contraception et avortement promus quasiment partout, disparition à grande échelle des salaires suffisants pour permettre au père de famille de subvenir aux besoins de son foyer…

 

Le déclin de la fécondité mondiale, une réalité constatée depuis des décennies

Cela fait aussi des décennies que d’autres voix se sont levées pour annoncer l’hiver démographique, et cela dès les années 1980 ; parmi eux plusieurs démographes français comme Jacques Dupâquier, Pierre Chaunu, Philippe Bourcier de Carbon… Ce qu’ils ont notamment constaté, c’est l’extrême difficulté de remonter la pente d’une démographie en berne. On ne parle pas en effet du manque d’enfants provoqué par une période transitoire, comme une guerre, mais bien d’une tendance ultra-lourde qui se vérifie aujourd’hui partout dans le monde, où même les pays toujours très féconds de l’Afrique subsaharienne connaissent une chute de leur taux de natalité. Et cette chute s’accélère.

« La population mondiale va de plus en plus vite vers l’effondrement mais peu semblent le remarquer ou s’en inquiéter », tweetait Elon Musk en 2017.

L’Institute of Health Metrics (IHME) « découvre » donc l’eau tiède, mais – à l’instar des institutions internationales qui connaissent les vraies tendances tout aussi bien que les démographes sérieux – continue de recommander un accès amélioré à la « contraception moderne ». Pour que nous soyons encore moins nombreux sur cette Terre où les écologistes affirment de toute façon que l’homme est un nuisible, avec son « empreinte carbone » et son « pillage » des ressources naturelles qui « épuisent la planète ».

 

La disparition de l’humanité, effet possible de la robotisation

Mais le fait qu’un institut financé par l’un des plus puissants propagateurs de la contraception dans le monde commence à parler de manière aussi dramatique du manque de main-d’œuvre qui nous menace mérite d’être relevé.

D’une part parce que cela sert de prétexte pour l’IHME à prêcher l’« immigration ouverte » dans les pays développés.

D’autre part parce que c’est un leurre : comment manquera-t-on de main-d’œuvre dans un monde où un nombre croissant de tâches – depuis le service dans les restaurants, le travail des employés d’usines et le soin des malades et des dépendants jusqu’à l’écriture d’argumentaires juridiques et au diagnostic des maladies – pourra être « confié » à des robots dotés de mémoire efficace et de capacités de raisonnement bien supérieurs aux nôtres ? Des centaines de millions d’habitants de ce monde n’auront plus d’autre gagne-pain que le « revenu universel » prôné lui aussi par le Forum économique mondial. Quel meilleur moyen pour faire de la procréation et de la famille nombreuse des privilèges d’une caste de super-riches.

Les robots sont censés concourir au plus grand profit de ceux qui les possèdent… En attendant qu’ils soient possédés par eux, et que ce ne soit plus l’homme qui domine la terre, mais celui qui le jalouse et lui ment depuis le commencement, en lui promettant la vie alors qu’il cherche sa mort.

 

Jeanne Smits