Vaccin covid : AstraZeneca reconnaît un effet secondaire « rare » mais grave

Vaccin covid AstraZeneca secondaire
 

Pour la première fois, le fabricant du vaccin anti-covid AstraZeneca a reconnu que cette injection peut provoquer un syndrome de thrombose avec thrombocytopénie, c’est-à-dire la formation de caillots sanguins accompagnée d’un déficit de plaquettes sanguines. Le géant pharmaceutique, dans une apparente volte-face selon le Telegraph de Londres, a fait cet aveu dans des documents judiciaires en lien avec une action collective engagée par 51 victimes ou ayants-droits devant la Haute Cour de Londres après des lésions graves et des décès survenus à la suite de la vaccination.

Cet aveu ouvre potentiellement la voie à d’importantes indemnisations puisque les victimes réclament des dommages et intérêts estimés à 100 millions de livres sterling (environ 117 millions d’euros). Fait remarquable, le gouvernement britannique (c’est-à-dire le contribuable) s’est en principe engagé à prendre en charge les frais de justice du laboratoire, même s’il a pour l’instant refusé d’intervenir.

Le premier dossier à avoir été déposé est celui de Jamie Scott, père de deux enfants, victime d’une lésion cérébrale permanente après qu’il eut développé un caillot sanguin et une hémorragie au cerveau à la suite de sa vaccination anti-covid en avril 2021. A l’époque, l’hôpital avait appelé sa femme à trois reprises pour lui dire qu’il allait mourir. Jamie Scott a survécu, mais ses lésions cérébrales l’empêchent désormais de travailler.

 

AstraZeneca reconnaît de potentiels effets secondaires graves

Dans un premier temps, AstraZeneca avait répondu en mai 2023 aux avocats de ce père de famille ne pas accepter « que le STT (syndrome de thrombose avec thrombocytopénie) ait été causé par le vaccin à un niveau générique ». Neuf mois plus tard, le laboratoire a soumis à la Haute Cour un document reconnaissant que « le vaccin AZ peut, dans de très rares cas, provoquer un STT », dont « le mécanisme de causalité n’est pas connu ». Il ajoute que ce syndrome peut apparaître en l’absence de vaccin : « Le lien de causalité dans chaque cas individuel devra être établi par des experts. »

Des scientifiques ont identifié pour la première fois un lien entre le vaccin et une nouvelle maladie appelée thrombocytopénie et thrombose immunitaires induites par le vaccin (TTIV) dès mars 2021, peu après le début de la distribution du vaccin Covid-19. « Seule AstraZeneca a mis en doute le fait que l’état de Jamie ait été causé par le vaccin », a déclaré son épouse, Kate, au Telegraph, citant ce constat du monde médical. « Il aura fallu trois ans pour que cet aveu se concrétise. C’est un progrès, mais nous attendons davantage de leur part et de la part du gouvernement. Il est temps que les choses évoluent plus rapidement », a-t-elle ajouté : « La vérité est de notre côté et nous n’abandonnerons pas. »

L’avocate Sarah Moore du cabinet d’avocats Leigh Day, qui a intenté les actions en justice, a commenté : « Il a fallu un an à AstraZeneca pour admettre officiellement que son vaccin peut provoquer des caillots sanguins dévastateurs, alors que ce fait est largement accepté par la communauté clinique depuis la fin de l’année 2021. Dans ce contexte, il semble malheureusement qu’AZ, le gouvernement et leurs avocats cherchent davantage à recourir à des jeux stratégiques et à accumuler des frais de justice plutôt que de prendre au sérieux les effets dévastateurs de leur vaccin AZ sur la vie de nos clients. »

 

Vaccin covid : une autorisation précipitée

AstraZeneca vient de publier un communiqué où la langue de bois le dispute au cynisme : « Nous exprimons notre sympathie à tous ceux qui ont perdu des êtres chers ou qui ont signalé des problèmes de santé. La sécurité des patients est notre plus grande priorité, et les autorités réglementaires ont des normes claires et strictes pour garantir l’utilisation sûre de tous les médicaments, y compris les vaccins. Le vaccin AstraZeneca-Oxford a toujours présenté un profil d’innocuité acceptable et les autorités de réglementation du monde entier affirment systématiquement que les avantages de la vaccination l’emportent sur les risques d’effets secondaires potentiels extrêmement rares. »

C’est le discours habituel : on proteste de sa bonne foi, on s’abrite derrière les autorisations publiques (dont la précipitation à mettre les vaccins sur le marché et à en imposer la réception était pourtant évidente) et on regrette les inévitables pots cassés…

 

Le vaccin covid AstraZeneca a vu son utilisation restreinte

Le vaccin Astra Zeneca est celui qui a vu le plus rapidement reconnaître sa dangerosité potentielle, si bien que son administration aux moins de 40 ans a été interrompue au Royaume-Uni quelques mois après ses premières utilisations tandis que plusieurs pays de l’UE l’ont carrément suspendu. En France, il était réservé aux personnes de plus de 55 ans. L’Agence européenne du médicament a enregistré 1.579 morts à la suite d’une vaccination covid AstraZeneca, sans confirmer la relation de cause à effet.

Au Royaume-Uni, les chiffres officiels de l’Agence de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA) montrent qu’au moins 81 décès au Royaume-Uni sont soupçonnés d’être liés à l’effet indésirable qui a provoqué une coagulation chez les personnes qui avaient également un faible taux de plaquettes sanguines, et près de 20 % de ces personnes en sont mortes.

Le gouvernement britannique a effectué 163 versements forfaitaires en indemnisation de dommages causés par des vaccins en février de cette année, dont au moins 158 pour des personnes ayant reçu le vaccin AstraZeneca. A 120.000 livres sterling par dossier, l’indemnisation est jugée « insuffisante » par les victimes ou leurs ayants-droits.

 

Anne Dolhein