L’affaire Weinstein : une symphonie nommée Révolution, avec ses thèmes dominants et ses harmoniques

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L’affaire Weinstein déclenche et nourrit une symphonie de campagnes politiques qui convergent au profit du mondialisme. Plusieurs thèmes s’y développent, dominants ou harmoniques selon les circonstances. Les stratèges de la Révolution montrent une grande plasticité tactique au service d’un processus déterminé.
 
La campagne de délation francophone Balance ton porc, lancée par les féministes après l’affaire Weinstein, a pour thème principal de « combattre la culture du viol » et « le harcèlement sexuel » des femmes par les mâles dominants du système patriarcal, mais il n’est pas exclu que, parmi ses harmonique, elle ait aussi pour objectif collatéral de discréditer… les porcs et la consommation de porc à travers la figure vouée à l’exécration publique de Harvey Weinstein. Ce serait une harmonique subliminale insolite. De telles idées fantaisistes viennent aisément à l’esprit, mais il est impossible d’en mesurer exactement la pertinence : il faudrait savoir avec précision comment images et sentiments s’associent…
 

Après Weinstein une autre affaire : Joxe est-il un vieux porc ?

 
Parmi les thèmes plus évidents, dominants, évidemment primordial aux États-Unis, figure l’anti-trumpisme. Trump a été accusé, dès le début de la campagne présidentielle américaine, en 2015, d’être non seulement raciste, réactionnaire, capitaliste, mais encore vulgaire, machiste, et coupable de comportements et de paroles « inappropriés » avec les femmes : les médias de la côte Est, les universitaires, les féministes, le parti démocrate, les people, Hollywood, ont constitué un faisceau de médisance ou de calomnie contre lui. Deux exemples parmi d’autres : le film produit contre lui en pleine campagne où plusieurs stars, dont Robert De Niro, le conspuent, et la cérémonie des oscars où Meryl Streep, notamment, l’a piétiné. Je ne compte pas les marches de protestation qui ont suivi son élection, organisées conjointement par les féministes et le parti démocrate, auxquelles ont participé de nombreuses vedettes de cinéma. Aujourd’hui, l’affaire Weinstein est l’occasion de réactiver les thèmes qui suscitent la haine contre le machiste blanc américain. Cela transcende les oppositions traditionnelles entre partis. Et cela se remarque jusqu’en France, on vient de le voir avec l’accusation portée par la fille d’Eric Besson, ancien ministre de Sarkozy, contre l’ancien pilier du socialisme et ami de Mitterrand Pierre Joxe, qui l’aurait agressée lors d’une soirée à l’opéra de Paris (il dément) !
 

La Révolution, symphonie des « minorités défavorisées » ?

 
Ainsi peut-être pourra-t-on résoudre un paradoxe apparent, le fait qu’Harvey Weinstein est un ami des Clinton, un donateur généreux du parti démocrate et des campagnes d’Hillary Clinton et d’Obama. Un producteur de gauche, ami des metteurs en scène de gauche et des acteurs de gauche américains : il a même, on l’a rappelé, participé à plusieurs événements ayant pour but de protester contre la vulgarité machiste de Trump.
 
Un esprit simple pourrait en tirer la conclusion que l’affaire Weinstein a été lancée en sous-main par le clan Trump pour atteindre ses adversaires démocrates. Et il est certain qu’elle est plus complexe qu’il n’y paraît. Parmi ses harmoniques on peut reconnaître par exemple l’instrumentalisation de l’antisémitisme. En Amérique les statistiques par communautés et les attaques entre communautés existent : les Noirs et les femmes sont par exemple considérés comme des « minorités » défavorisées par les féministes et les penseurs radicaux de la révolution, tel Saul Alinski, le mentor d’Hillary Clinton et de Barack Obama. Vu de cette manière, Weinstein n’est pas seulement un membre puissant de l’upperclass, un mâle blanc dominant, mais aussi un producteur juif de Hollywood. On ne le dit pas, mais on le suggère, on n’a pas manqué de rappeler le dossier de viol de Roman Polanski, acteur et réalisateur juif. Les mêmes faits peuvent ainsi « parler » aux femmes, et aux Noirs, qui sont ouvertement montés contre les juifs.
 

Obama prononce un discours de guerre civile mondiale

 
Le dernier discours de Barack Obama donne à penser que la Révolution joue sur ce registre racialiste. Venu à Richmond soutenir le candidat démocrate, Ralph Norman pour l’élection au poste de gouverneur de la Virginie, Obama a été acclamé par une foule à très grande majorité noire qui l’a ovationné comme un « nouveau Martin Luther King ». Obama, qui dès son élection en 2008 a travaillé à altérer les institutions américaines à l’aide des « minorités défavorisées », notamment les Noirs, a tenu un discours de guerre civile enveloppé de miel. Il a fait référence aux récents événements de Charlottesville, accusant la droite de « rabaisser les gens », et surtout accusé à mots couverts Trump de « diviser la population », le déclarant « pas capable de gouverner » la nation américaine. Avant cela, il avait pris soin, plus rapide qu’Hillary Clinton, d’exprimer tout son « dégoût » de Weinstein, de manière à conserver son image, acquise grâce au couple qu’il forme avec sa femme Michelle, de chef politique conforme aux canons de la morale raciale et sexuelle dominante.
 

Thèmes dominants racialistes, harmoniques sexistes

 
Le thème dominant dans la symphonie politique dont Weinstein n’aura été que le coup de cymbale ou le pipeau d’ouverture, est bien le rapport entre ethnie et sexe. Dans la réalité, l’Europe et le monde demeurent K.O. debout depuis le déferlement de migrants qui a submergé l’Europe depuis 2014 et devant le nombre incalculable d’agressions et de viols que cela a provoqué, dont la nuit de la Saint Sylvestre 2015 à Cologne est l’épisode le plus connu. Dans la réalité, aux États-Unis, pour l’année 2015 (ce type de statistiques par communauté n’est pas facile à obtenir en ligne pour toutes les années), 36.000 Blanches (soit 33,6 % des Blanches violées) ont été violées par des Noirs (alors que ceux-ci ne formaient alors que 12 % de la population) : par comparaison, moins de 10 femmes noires l’ont été par des Blancs.
 
Dans la fiction politique répandue par la Révolution, c’est la société patriarcale et ses prédateurs tolérés qui sont un danger pour les femmes. Ce sont eux qui agressent et violent. Or, chacun le sait, par l’exemple serbe récent, comme par l’exemple plus ancien de l’armée soviétique en Allemagne, le viol de masse est une arme, qui signale une situation de guerre et une volonté de domination territoriale et ethnique. Il y a donc une guerre sexuelle, sexiste et ethnique, menée par « les minorités défavorisées » soutenues par Obama, orfèvre en la matière, les féministes et la Révolution mondialiste, contre les nations d’Europe et d’Amérique du Nord, contre le mâle blanc de plus de cinquante ans qui seul peut avoir la capacité sociale et financière à s’opposer au Nouvel Ordre Mondial. On la masque par le fantasme fabriqué grâce à Weinstein. L’enjeu du mensonge est la domination mentale de notre société.
 

Pauline Mille