Profanations d’églises : l’Ain en première ligne

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Encore cinq profanations dans les églises de l’Ain – et cinq en trois jours, dans l’unique diocèse de Belley-Ars. A Neuville-les-Dames, Ambronay, Vonnas et Jujurieux, entre le 6 et le 8 février, quatre tabernacles ont été forcés et cinq ciboires volés : leurs hosties ont été, heureusement, abandonnées sur place. Mais la collégiale Notre-Dame-des-Marais, à Montluel, n’a pas eu cette chance : le 7 février, y ont été dérobés le calice et ses hosties. Le même week-end, on volait dans l’église d’Orgelet, dans le Jura voisin, une statue en argent de la Vierge, un calice et un ciboire en argent ainsi qu’ un Christ en ivoire.
 

Plus de dix profanations d’églises en moins de six mois

 
Le curé d’Ambronay a écrit à « L’Observatoire de la christianophobie » : « Ces profanations (…) ont pour moi un “effet d’annonce” ; les ciboires ne sont pas aussi faciles à écouler (sauf Internet ?) que l’argent des troncs, et pas toujours d’une grande valeur commerciale. C’est un encouragement à tenir les églises catholiques fermées, moins vivaces, moins rayonnantes dans l’évangélisation ».
 

L’Ain : des groupements satanistes ?

 
C’est aussi le signe d’un satanisme vivace, n’en déplaise aux autorités qui, bien souvent, n’y voient que des « actes irréfléchis », sans lien avec un quelconque culte. D’autres édifices ont été visés dans les mois précédents. L’église Saint-Maurice-de-Beynost a subi des dégradations, le 11 janvier dernier. Et à l’automne 2014, en l’espace de moins d’un mois, ce sont cinq églises qui furent également visitées, toujours dans l’Ain, celles de Saint-Jean-de-Niost, Sainte-Julie, Seyssel et Saint-Etienne-du-Bois. Et là, les hosties étaient systématiquement dérobées contrairement aux ciboires laissés pour compte.
 
A Saint-Etienne-du-Bois, on a même découvert une statue en plâtre de la Vierge allongée sur le sol et une croix déposée, toutes deux face contre terre, sans qu’elles aient été dégradées. Le diocèse d’Ars a dénoncé « ces pratiques de ténèbres qui détruisent spirituellement leurs auteurs et qui sont un combat direct et maléfique contre l’Église et au-delà contre les valeurs de paix et de respect mutuel de notre société ».