Le géant chinois de la distribution en ligne Alibaba débarque en bourse, à l’inquiétude de ses rivaux occidentaux. Et il est vrai qu’il domine déjà l’internet chinois – avec notamment 80% du commerce électronique – dont Américains et Européens sont quasiment absents. Qui plus est, à la veille de cette entrée en bourse, personne ne peut s’empêcher de rêver à l’histoire de son fondateur, Jacques Ma, ancien professeur d’anglais, qui, après avoir fondé son entreprise dans son appartement, est aujourd’hui devenu la sixième fortune de Chine.
A quelques heures de son arrivée en bourse, on spéculait sur une action aux alentours de soixante-six dollars, ce qui lui permettrait de récolter quelque 25 milliards auprès des investisseurs.
Si ce niveau était atteint dès son entrée sur les marchés, Alibaba pèserait dès lors plus de 160 milliards de dollars. Une somme qui ne vous dit peut-être rien, mais qui parle très précisément à ses concurrents. Ainsi l’américain Amazon atteignait-il mercredi 149,7 milliards…
Un chiffre que certains analystes estiment même sous-évalué, considérant qu’Alibaba a enregistré un bénéfice net annuel de près de 2 milliards pour un chiffre d’affaires de 2,5 milliards sur son trimestre clos en juin.
On comprend mieux que tous les regards soient fixés sur cette société qui, en quinze ans, est devenue la troisième compagnie internet au monde, juste derrière Google et Facebook.