C’était l’argument massue pour justifier l’ouverture des frontières allemandes lors du tsunami migratoire en 2015… qui se poursuit : les nouveaux migrants allaient compenser le manque démographique qui fait souffrir l’Allemagne et notamment ses producteurs industriels, en panne de main-d’œuvre qualifiée. Les nouvelles statistiques publiées il y a quelques jours par l’agence fédérale pour l’emploi viennent casser le rêve ou plutôt, révéler la supercherie : sur les réfugiés enregistrés officiellement en juin 2016, 74 % n’ont aucune qualification professionnelle ni même de formation professionnelle.
Ce sont des chiffres significatifs, puisque 297.000 dossiers ont été passés au crible. Plusieurs centaines de milliers de personnes sont ainsi venues officiellement gonfler les rangs de ceux qui ne peuvent prétendre qu’à un travail très subalterne.
Des migrants pour prendre des emplois qualifiés ? Le mythe s’effondre en Allemagne
Et encore. Plus du tiers de ces nouveaux migrants – 36,8 % exactement – n’ont guère de formation scolaire : ils n’ont pas fréquenté l’école secondaire, ou alors très peu. C’est l’agence fédérale elle-même qui note la « difficulté incroyable » pour ces réfugiés de prétendre à un travail un tant soit peu qualifié – ils risquent d’êtres coincé dans des petits boulots d’exécution pour le restant de leurs jours en Allemagne.
Or l’Allemagne est précisément à la recherche de personnes à la formation professionnelle solide pour combler la pénurie dans ses industries dont la qualité n’est plus à démontrer. Autant l’offre d’emplois est-elle très importante dans ces secteurs, autant la force de travail sans qualification aucune est aujourd’hui abondante, et en augmentation jusqu’à devenir pléthorique. Les étrangers sans qualification pèseront sur le système : l’assistanat n’est pas près de devenir obsolète.
Une agence fédérale reconnaît que la majorité des migrants n’ont aucune qualification ni formation
Sur les migrants dont les dossiers ont été évalués, seuls 4 %, soit quelque 12.000 personnes, ont les connaissances et la formation suffisantes pour s’intégrer dans la population active, et encore seulement si elles parviennent à suivre au préalable des cours de langue allemande, un processus lent et onéreux.
Voilà qui apporte de l’eau au moulin d’économistes qui, bravant le politiquement correct, mettent en garde depuis le début de la crise migratoire contre l’afflux de cette population pauvre et peu formée, affirmant que leur arrivée provoquerait un « désastre » pour l’économie allemande. Certains parlent même de « génération perdue » puisque ces gens pourraient bien rester pour le restant de leurs jours dépendants de programmes d’allocations subventionnés par les travailleurs allemands, ou se retrouver dans des emplois payés un euro de l’heure, comme l’a proposée le gouvernement, entraînant une baisse des salaires de la population allemande elle-même.