Dans son premier discours au Bundestag depuis sa réélection, le chancelier a reconnu que sa politique d’accueil aux migrants a « divisé et polarisé » l’Allemagne, soulignant que l’arrivée d’un million de réfugiés resterait une « exception humanitaire » qui ne se renouvellera pas.
Son gouvernement de coalition avec les sociaux-démocrates prévoit tout de même une limite haute confortable pour les nouveaux arrivants : 200.000 par an. Ceux qui n’ont aucun droit de résider en Allemagne, a-t-elle dit, partiront volontairement ou seront déportés, en même temps que les dossiers des demandeurs d’asile seront traités plus rapidement.
Et de tendre la main aux musulmans : « Il est incontestable que notre pays a été historiquement formé par le christianisme et le judaïsme. Mais il est tout aussi vrai, alors que 4,5 millions de musulmans vivent avec nous, que leur religion, l’islam, fait également désormais partie de l’Allemagne. » Et d’expliquer que la prospérité allemande, couplée avec de nouveaux avantages sociaux, allait permettre aux personnes issues d’environnements religieux et culturels divers de coexister en paix.
L’agence chinoise Xinhua met quant à elle l’accent sur la volonté affichée par Merkel de renforcer la coopération sur le plan des affaires internationales et de la défense, conformément à ses accords de gouvernement avec les sociaux-démocrates.