Au début de l’année, le syndicat Alliance police nationale organisait un « barbecue républicain » près de l’Assemblée nationale. L’émission Quotidien y consacrait un sujet le 7 février afin de montrer que c’était pour ce « syndicat provoc » une façon de faire pression sur la place Beauvau et Yann Barthès tendait le micro au journaliste militant Jean-Michel Aphatie : « Alliance (…) Il y a une forme de terrorisme souterrain au ministère de l’Intérieur pour qu’aucun dossier n’avance. (…) Ils ne se comportent pas comme ils devraient le faire selon les lois républicaines. Alliance est un problème. Il détourne la police d’un certain esprit républicain. » Aussitôt le syndicat réagissait et un signalement était adressé à l’Arcom dont une des missions est de surveiller les médias et d’empêcher qu’ils ne débordent, on l’a vu avec C8, qu’elle a supprimée, et CNews, qu’elle couvre d’amendes. Rien de tel ici, malgré l’emploi du mot très fort « terrorisme ». L’Arcom a répondu le 16 juin à Mathieu Valet, eurodéputé du RN, auteur d’un signalement, qu’il n’y avait « pas lieu d’intervenir », car les propos d’Aphatie, « bien que très véhéments (…) n’excèdent pas les limites de la liberté d’expression ». Quand on penche du côté du pouvoir, on a le droit de déraper un peu.