Autour des dinosaures, sous-titré Un voyage du Jurassique au Crétacé, propose, à l’attention du jeune public surtout et dans une perspective pédagogique, un voyage dans le temps, à l’ère secondaire. L’exposition se tient au Palais de la Découverte, dans l’aile occidentale du Grand Palais. Les salles sont malheureusement assez petites, ce qui pose toujours un problème en cas d’affluence, et s’avère en soi peu adapté à ce thème des très grosses bêtes. Cette dernière contrainte est, nonobstant, gérée avec art, et les enfants verront bien des répliques de dinosaures à taille réelle –évidemment une partie seulement de ces corps gigantesques. Après une brève présentation de la faune et de la flore du Trias, viennent celles du Jurassique et Crétacé, cœur du propos. Le point positif, annoncé dès le titre, est la description de l’environnement des dinosaures, dont les autres animaux, reptiles marins, reptiles volants, petits mammifères, oiseaux à dents… Ne sont pas oubliés la flore, avec l’apparition des angiospermes ou plantes à fleurs au Crétacé, et les climats, de façon générale plutôt chauds et humides. Les grosses bêtes servent d’introduction à des univers disparus. Le concept d’Autour des dinosaures fonctionne. Le visiteur pourra apprécier les belles peintures naturalistes pédagogiques, tout un art qui se perd à l’âge du numérique. Les quelques petits films illustratifs d’une minute sont de bonne durée pour l’attention des enfants.
 

Autour des dinosaures, une belle petite exposition pédagogique

 
On se permettra seulement de penser que le bien hypothétique rugissement du karamasaure en fond sonore permanent ne s’imposait pas ; il fatigue. Certaines animations proposées ne fonctionnent pas vraiment, du moins lors de notre visite. Enfin, il vaut mieux en rire : on est surpris d’apprendre que les dinosaures auraient disparu à cause d’un changement climatique, en un rappel peu fin de la COP21.
 
Autour des dinosaures reste une belle petite exposition pédagogique et équilibrée. Elle se visite, à rythme tranquille, en trente minutes. La modestie perceptible des moyens lui confère comme un charme suranné.
 

Hector Jovien