La plainte de la BCE intervient alors que la zone euro est aux prises avec une inflation trop basse et qu’elle ne veut à aucun prix continuer l’assouplissement quantitatif : « Plus l’euro prend de la valeur, plus il lui est difficile d’atteindre des objectifs d’inflation », note un analyste de l’université de Genève, Charles Wyplosz.
L’euro a pris 17 % par rapport au dollar au cours des 12 derniers mois, ce qui a fait chuter l’inflation de base à 1 %, avec des répercussions sur les liquidités disponibles. Le ralentissement de la croissance monétaire est au plus bas depuis la Grande récession, annonçant un ralentissement économique pour 2018.
Les déclarations du secrétaire du Trésor américain Steven Mnuchin à Davos en janvier, imprudentes ou délibérées, ont accentué la tendance alors que les gérants de hedge funds réagissaient au propos en multipliant les positions courtes : « Evidemment, un dollar plus faible est bon pour nous puisque cela représente du commerce et des opportunités. »