La Banque mondiale veut davantage de milliards pour sa politique « verte »

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La Banque mondiale vient d’annoncer par la voix de son président Jim Yong Kim qu’elle entend renforcer son programme de « financement pour le climat » en l’augmentant d’un tiers, pour atteindre quelque 29 milliards de dollars en année pleine. La politique « verte » de la Banque mondiale est déjà responsable de multiples tragédies : on estime notamment qu’elle est à l’origine d’importants déplacements de population qui ont créé, de fait, d’innombrables réfugiés. Des faits souvent évoqués sur reinformation.tv.
 

Réunion de la Banque mondiale, du FMI et des banques centrales

 
Cette annonce a été faite le 9 octobre dernier à Lima par le président Jim Yong Kim lors de la réunion annuelle de la Banque mondiale avec le Fonds monétaire international et les ministres nationaux des Finances – sans oublier les responsables des banques centrales qui détiennent une si grande part du pouvoir économique.
 
Le renforcement de ces financements destinés à soutenir la « lutte contre le changement climatique et l’évolution vers une croissance sobre à faible intensité de carbone » s’inscrivent dans les manœuvres en cours en vue de la COP21 à Paris dont l’un des objectifs est de fournir 100 milliards de dollars par an aux pays en voie de développement pour leur transition « verte » d’ici à 2020.
 

Des milliers de milliards pour la politique verte

 
Les besoins réels, a précisé le président de la Banque mondiale, se chiffrent en « milliers de milliards »… L’institution supranationale entend « relever le défi ». Avec quel argent ?
 
Aujourd’hui, la Banque mondiale consacrer déjà 21 % de ses financements à des projets liés au climat, a indiqué son président, avec La volonté d’augmenter cette proportion à 28 % « en fonction de la demande de la clientèle ». Le financement direct passerait ainsi des 10,3 milliards de dollars annuels à 16 milliards en 2020, tandis que les cofinancements de tels projets représenteraient, eux, 13 milliards supplémentaires par an.
 
Il est vrai que Jim Yong Kim est favorable à une taxe carbone mondiale dont la levée exige un minimum d’adhésion populaire. Comment l’obtenir ? En jouant sur la peur, en la créant, en l’alimentant par de multiples scénarios catastrophe.
 
Il n’est pas inutile de noter que l’un des « experts du climat » qui travaillent auprès de la Banque mondiale en lui fournissant ces modèles affolants est Hans Joachim Schellnhuber, l’une des figures de proue du GIEC, conseiller de haut rang pour l’Union européenne et le gouvernement allemand – et l’un des principaux consulteurs de l’encyclique Laudato si’ à la présentation officielle de laquelle il a participé au Vatican.
 

Anne Dolhein