L’ennui avec les multimilliardaires, c’est qu’ils peuvent se servir de leur argent pour intervenir dans la vie quotidienne du reste de l’humanité. Pour ne pas dire remodeler le monde à leur image… Mais ce que l’on reproche volontiers à un Elon Musk passe sans encombre quand il s’agit de Bill Gates, dont l’activisme multicartes s’est tout particulièrement fait sentir au moment du covid, même s’il n’est pas peu pesant, d’année en année, dans le domaine des « droits reproductifs » à travers la diffusion de la « contraception moderne » dans les pays en développement. Monsieur-Pilule et Monsieur-Vaccin est également encensé par les grands de ce monde quand il met son nez dans les affaires du climat, et aucune autorité mondiale ne songe à l’empêcher de nuire quand il se met en tête de modifier jusqu’à la digestion des vaches – puisque c’est pour « empêcher le réchauffement climatique ». Sur ce chapitre, il a trois sangliers sur le feu : bloquer le rayonnement solaire, agir sur le microbiote humain, administrer des « médicaments » aux bovins pour réguler leurs flatulences. En américain, on appelle cela des « drogues ». Tout juste !
Le soleil, d’abord. C’est dans le média de droite Blaze que John Mac Ghlionn fustige le « complexe divin » du milliardaire « je me mêle de tout » : au lieu de se retirer dans une île paradisiaque, il recherche « le pouvoir ». « Sa dernière fixette consiste à bloquer le soleil. Eh oui, Gates, l’homme qui semble n’avoir pas vu la lumière du jour depuis dix ans, soutient un projet de géo-ingénierie qui consisterait à injecter des particules dans l’atmosphère pour réfléchir les rayons solaires, supposément pour rafraîchir la planète et ainsi inverser le réchauffement global », écrit l’essayiste.
Bill Gates cherche à bloquer les rayons du soleil pour remodeler le monde
Clémentine Jallais évoquait le projet il y a un an déjà sur RITV ; ce qui change, c’est l’entrée de Bill Gates dans la danse. On savait que c’était dans les cartons ; on se posait déjà des questions sur les effets indésirables (climat altéré et imprévisible, pertes de récoltes, sécheresse, etc.) mais aujourd’hui, tout cela peut espérer un financement digne d’une start-up de luxe qui joue avec la planète elle-même.
Côté microbiote – cet écosystème propre à chaque être humain qui joue un rôle clef dans la digestion, l’immunité, l’humeur et même les fonctions cognitives, de telle sorte qu’on a pu le qualifier de « deuxième cerveau », rappelle Mac Ghlionn – Bill Gates réalise aussi des investissements de grande envergure : la Gates Foundation a déjà mis de côté 922 millions de dollars pour la « nutrition » en 2026.
Il y a un côté philanthropique indiscutable : soutenir la recherche pour faire émerger des vaches plus généreuses en production de lait dans des pays comme l’Ethiopie où les enfants manquent de protéines animales peut réellement bénéficier aux populations.
Mais vu le rôle du microbiote dans l’apprentissage et la gestion des émotions, on finit par se demander si Gates n’a pas d’autres idées en tête. D’autant qu’il favorise la vaccination « comestible » à travers les aliments : « La fusion de l’alimentation et de la médecine semble révolutionnaire, car elle promet une rationalisation des interventions sanitaires. Mais elle soulève également des questions troublantes. Qui contrôlera cette chaîne d’approvisionnement et qui décide des traitements à glisser dans nos aliments ? Intégrer des médicaments dans nos repas pourrait tout aussi bien nous rendre plus malades et plus dociles », commente The Blaze. Et la prudence ne s’impose-t-elle pas davantage lorsque le promoteur de ces interventions n’a pas le moindre diplôme médical ?
Le microbiote des vaches et des humains dans le viseur de Bill Gates
Et pour finir, les vaches. Sur Townhall, la journaliste Katie Pavlich s’interroge sur la volonté de Bill Gates d’administrer des médicaments aux bovins du monde entier parce que ceux-ci représentent « environ 5 % » des émissions mondiales.
Bien sûr, il préconise de manger de la viande fabriquée en laboratoire. Mais il a d’autres propositions : « Une méthode consiste à vacciner les vaches de manière à ce que leurs bactéries intestinales qui émettent le méthane, également appelé gaz naturel pour le CH4, qui est le deuxième gaz à effet de serre le plus important, soient éliminées. Vous pouvez changer ce qu’elles mangent et le mettre dans leur eau ou leur nourriture. Il existe un médicament pour modifier le microbiote, pas un vaccin, mais un médicament… qui semble très prometteur. Enfin, il existe une solution qui consiste à insérer une sorte de métal dans la peau de la vache, ce qui permet réellement de brûler le méthane. »
Gates étant par ailleurs – toujours les milliards – le plus gros propriétaire terrien privé des Etats-Unis, on voit qu’il a les leviers en main.