Viols de masse par Boko Haram à Maiduguri, dans le nord-est du Nigéria

Viols de masse par Boko Haram à Maiduguri, dans le nord-est du Nigéria
 
Adam Nossiter traite l’actualité du groupe islamiste Boko Haram depuis six ans au Nigéria. Les reportages sur des enlèvements, décapitations et massacres, sont trop souvent son lot… Il avoue avoir été particulièrement bouleversé par les viols de masse pratiqués par les terroristes du groupe Boko Haram sur des fillettes d’à peine 11 ans dont il vient de rendre compte dans un nouveau papier… Révolté, il raconte que ces petites filles étaient même les plus appréciées de ces monstres islamistes. Leur objectif : les « imprégner ». Les forcer à porter les enfants de l’islam.
 
Ces horreurs, Adam Nossiter les a découvertes en allant au nord-est du Nigéria, dans la ville de Maiduguri, impossible à rejoindre par avion. C’est après 12 heures de voiture sur une route qui fait l’objet d’attaques et de bombardements de la part de Boko Haram que le reporter et son chauffeur ont pu enfin rejoindre la ville. Sur le trajet, un spectacle macabre. Il a vu des centaines de morts dans les villages entre Potiskum et Maiduguri, séparés par 4 heures de route…
 

Le journaliste bouleversé par les récits entendus à Maiduguri au Nigéria sur les viols de masse par Boko Haram

 
Dans cette ville du nord-est du Nigéria, il a visité des camps gardés par l’armée nigériane et interdits aux médias. A l’intérieur, ce journaliste de terrain chevronné a entendu des histoires « déchirantes » : elles sont parmi « les pires que j’ai entendues en 30 ans de métier », écrit-il.
 
Il raconte notamment sa rencontre avec une femme totalement détruites par des viols en série. Son regard est ailleurs. Elle a un sourire triste, étrange, un rire bizarre et triste. Elle ne se souvient même pas de son âge. Elle fait partie de ces femmes devenues folles à cause de ce qu’elles ont vécu. « Quelle que soit votre expérience, rien ne vous permet de rester insensible à ces récits… », confie Adam Nossiter.
 
Dans son papier rédigé pour le New York Times, le journaliste encourage la communauté internationale à reconnaître ces viols de masse comme un désastre humanitaire monstrueux qui nécessite une réponse psychologique, médicale, et matérielle.
 

Béatrice Romée